Yaoundé, la capitale politique du Cameroun, et Douala la capitale économique, vont bientôt se doter d’un système de transport en masse. Il s’agit du Bus Rapid Transit (BRT), un système de transport rapide et de grande capacité par bus. Lors de la 4ème session du Comité de pilotage du Projet de mise en place d’un système de transport de masse au Cameroun, tenue lundi 31 août 2015 à Yaoundé, le consortium brésilien Marco Polo-Queiroz Galvao-Tectrans a été retenu pour ce projet.
Selon le quotidien gouvernemental Cameroun Tribune en kiosque ce mardi 1er septembre, pour la première phase du projet qui a consisté en la présentation des études de faisabilité, Alexandre Miguel Lopez, directeur de l’entreprise Engenharia, a indiqué que les études topographiques et géotechniques des lignes-pilotes de Yaoundé et Douala ont été réalisées. Ces études de faisabilité dont le coût est évalué à 2 milliards de F CFA seront rapidement complétées par des études détaillées.
L’on apprend dans les colonnes de ce journal qu’à Yaoundé, le corridor pilote, long de 21 km, va s’étendre du nord au sud, c’est-à-dire d’Olembé à Ahala et disposera de 24 stations avec plusieurs croisements. Sur le schéma, les viaducs et des souterrains seront aménagés à certains endroits du lieu-dit province jusqu’au Rond-point Nlongkak et du carrefour Warda à l’hôtel Hilton.
A Douala, long de 17 km, le corridor va de l’est à l’ouest : du carrefour des Douanes à Pk 17. Selon les experts, c’est un système qui va améliorer la qualité de vie des populations grâce aux bus d’une capacité de 160 passagers.
Le ministre Jean Claude Mbwentchou, présent lors de la présentation de ce projet, a indiqué sa satisfaction, « malgré quelques problèmes de compréhension ». Selon le ministre, ce projet pourra être étendu aux chefs-lieux de région surtout dans les capitales qui vont abriter les matches de la Coupe d’Afrique des Nation 2019. D’après les experts de ce consortium brésilien, dès que les financements seront bouclés, les travaux débuteront en janvier 2017 et s’achèveront en 2018.
L’on se souvient que le 24 avril 2014, le ministre camerounais de l'Economie, de la planification et de l'aménagement du territoire signait un mémorandum d'entente avec entreprise belge Préfarail, au sujet de la construction à Yaoundé d’un tramway. Préfarail se propose de financer à cent pour cent la construction de l'infrastructure, soit 50 kilomètres de tramway et de la gérer pendant une certaine durée avant de céder l'équipement à l'Etat du Cameroun.
Depuis lors, aucun son de cloche n’a été donné quant à la suite des négociations. D’ailleurs, plusieurs observateurs estimaient en ce temps qu’un tel projet verrait difficilement le jour. La construction d’un tramway nécessitant des voies ferrées équipées de rails plats implantés en site propre ou encastrée dans la voirie routière.
En plus, le tramway étant un équipement à traction électrique, beaucoup se demandaient s’il y aurait assez d'énergie électrique pour que le projet soit viable. Aujourd’hui c’est le Bus Rapid Transit qui est annoncé. Vivement qu’enfin un système de transport en masse soit mis sur pieds pour soulager les populations qui de plus en plus ont du mal à se déplacer à l’intérieur des grandes villes.