Quelques jours après la prescription du président Paul Biya à ses ministres d’être plus présents sur les réseaux sociaux, on observe comme un remue-ménage dans les départements ministériels.
Plusieurs ministres montent au créneau pour présenter leurs avancées plus ou moins récentes sur le terrain de l’Internet et des réseaux sociaux en particuliers.
Dans sa livraison du 7 avril 2016, le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune présente cinq ministères qui se sont engagés sur la voie de la visibilité sur Internet.
Parmi les ministres interrogés, Ernest Gbwaboubou, ministre des Mines, de l’Industrie et du Développement technologique qui explique que progressivement, les médias en ligne occupent une place de choix dans sa stratégie de communication : « Dans mon département ministériel, à côté des médias traditionnels, la communication via internet occupe une place de choix, non seulement pour son instantanéité, mais aussi son impact et l’audience.
Nous avons en cours, la création des comptes Facebook, Twitter et même WhatsApp. Nous intégrerons des groupes et plateformes de discussion avec le personnel et les partenaires, ce qui va nous permettre d’être plus efficace et de toucher toutes nos cibles.
Avec les médias traditionnels, nos habitudes de communication ont évolué car en plus des radios, télévisions et presse écrite que nous accréditons pour la couverture de nos événements, nous associons de plus en plus la presse en ligne, ce qui sans doute élargit davantage notre audience ».
A côté de lui, Didier Edoa, le secrétaire général du ministère des Finances explique que son administration a suivi la vague des TIC depuis des années déjà : « Nous disposons d’un site Web qui est connu et entretenu, alimenté et mis à jour.
En plus de cela, nos directions générales techniques, disposent chacune d’un site Web. A côté de cela, le ministère dispose d’un système de messagerie interne où les informations sont partagées. Face à la nouvelle instruction, nous allons la suivre.
Mais à titre personnel, la plupart des responsables de notre département ministériel ont des comptes dans les réseaux sociaux et sont ouverts aux usagers et aux contribuables. Des efforts seront faits pour améliorer la visibilité en créant d’autres comptes. Ce sera à notre avantage. »
Au Cameroun, même si bon nombre de départements ministériels et d’administrations publiques ont le mérite de posséder des sites internet officiels, on note cependant qu’en dehors de quelques exceptions près, leur mise à jour n’est pas au rendez-vous.
A titre d’exemples, sur le site du régulateur camerounais (http://www.art.cm) , on retrouve des informations datant de juin 2013 sur la page d’accueil. Une réalité étendue aux autres administrations qui doit encore être corrigée pour prétendre à une véritable Economie numérique.