Le Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale (PCRN), dirigé par Cabral Libii, a réitéré son engagement indéfectible en faveur des femmes victimes de violences, malgré l'interdiction de sa marche prévue pour le 23 novembre 2024. Le parti promet de continuer à se tenir aux côtés de ces femmes et de leurs familles, déterminé à ne pas laisser leurs voix être étouffées par des décisions administratives.
Dans un message fort, MOMO Hermine, Secrétaire Nationale à la Santé Publique et aux Affaires Sociales du PCRN, a exprimé la colère et la frustration du parti face à cette interdiction. « Aux familles des victimes, aux militants, sympathisants, associations et citoyens engagés : restez debout. Votre voix ne sera pas étouffée par des décisions arbitraires et des interdictions injustes. Nous vous exhortons à rester vigilants et mobilisés, car le combat pour la dignité humaine, la justice et l’éradication des violences faites aux femmes ne saurait être stoppé par des arrêtés préfectoraux », a-t-elle écrit. Elle a également souligné que la mémoire des victimes de féminicides et la dignité de leurs familles méritent plus que des « interdictions autoritaires ».
Le parti avait prévu d'organiser cette marche à Douala pour sensibiliser la population sur les violences faites aux femmes, un fléau qui continue de prendre de l'ampleur au Cameroun. Toutefois, l’événement a été interdit par le Préfet du Wouri, ce qui n'a fait que renforcer la détermination du PCRN à poursuivre ce combat.
Anne Féconde Noah, militante engagée du PCRN, a également pris la parole pour dénoncer l'inaction face aux violences contre les femmes, qui incluent des abus physiques, psychologiques et verbaux. Elle a souligné la montée inquiétante des féminicides au Cameroun ces dernières années et l'impact dévastateur de ces violences sur les victimes : « Ces violences sont des marqueurs quasi indélébiles qui les dénaturent, les déshumanisent, pour en faire des loques humaines, dont l’envie de vivre et l’expression de tout potentiel s’éteignent à petit feu. Cette situation, ô combien regrettable, n’est pour autant pas une fatalité. Nous avons le pouvoir de la changer ! ».
Le PCRN appelle ainsi à une mobilisation collective pour un monde où la violence contre les femmes n'est plus tolérée, où celles-ci bénéficient d'une meilleure protection, et où leur dignité et leurs droits sont pleinement respectés.