Le lieutenant accusé d’avoir volé Biya est mort

Cette triste nouvelle fait la Une des médias locaux depuis hier dimanche 26 février 2017.

Les sources officielles camerounaises ne se sont pas encore prononcées. Mais, l’annonce de la mort du Lieutenant à la retraite Luc Emané est à la Une de plusieurs médias. A en croire la presse et les réseaux sociaux, l’ancien majordome du Contre-Amiral Joseph Fouda serait décédé le samedi 25 février 2017 à Yaoundé des suites de maladie.

Après avoir fait toute sa carrière dans l’armée camerounaise presque dans l’anonymat, le défunt officier est devenu tristement célèbre peu avant sa révocation pour une histoire de vol de la mallette présidentielle pendant un séjour du Chef de l’Etat Paul Biya à Genèvre en Suisse en 2008. Il était alors en service à la Direction de la sécurité présidentielle.

«Luc Emane est entré dans l’histoire pour avoir tenté de voler la mallette de Paul Biya. Sur les faits, le lieutenant Luc Emane était mobilisé pour le voyage du Chef de l’État camerounais à New York, en même temps que d’autres éléments de la Direction de la sécurité présidentielle (Dsp).

Le lieutenant Emane, suspecté d’avoir tenté de distraire la mallette présidentielle à Genève en Suisse, où la délégation faisait escale, avait été ramené manu militari à Yaoundé après son interpellation à l'hôtel Intercontinental, juste au moment où il tentait de s'enfuir. Ce sont des forces spéciales suisses qui auraient mis la puce à l’oreille de la sécurité présidentielle camerounaise, sur des mouvements suspects d'un véhicule stationné au pied de l'hôtel Intercontinental.

Les faits avérés, Luc Emane avait été sanctionné par le chef de l’État. Le garçon de courses avait été révoqué de l’armée par un texte officiel signé du chef de l’État camerounais. Un décret daté du 1er décembre 2008 portait en effet sur la mise à la retraite du lieutenant Emane Luc, officier de l'Armée de terre pour faute grave et faute contre l’honneur dans l’exercice de ses fonctions», écrivait le quotidien Le Jour dans son édition du 19 mai 2012.

Bien que révoqué de l’armée, Luc Emané a passé deux années à la prison centrale de Kondengui avant d’être remis en liberté en janvier 2010.