Ferdinand Ngoh Ngoh n’a pas que des amis dans le sérail. Il s’est fait des ennemis qui lui vouent une haine indescriptible si on se fie aux affirmations du journaliste Boris Bertolt. Ce dernier fait une liste des personnalités publiques que Ferdinand Ngoh Ngoh tient d’une manière ou d’une autre sous sa coupe.
Le prisonnier Léopold Maxime Eko Eko est inclus dans le lot : « Le directeur général de la recherche extérieure actuellement en détention préventive est assurément la principale victime du tout-puissant (Ferdinand Ngoh Ngoh, ndlr) d’Etoudi.
Car si ce dernier était parvenu à paralyser en partie les services de renseignement en bloquant les financements autorisés par le chef de l’État en faveur de la DGRE, il a surtout réussi le coup parfait en faisant emprisonner sans coup férir Léopold Maxime Eko Eko, profitant de la vague d’émotions suscitée par l’horrible assassinat du journaliste Martinez Zogo.
Ce même attelage de journaux à gage et de ministres "chargés de missions contre leurs collègues" a été mobilisé contre le ministre d’État Laurent Esso, un autre ennemi désigné. Lui par contre sait se défendre, et on n’a probablement pas fini de parler de ces affaires déclenchées par l’homme fort. La partie est loin d’être jouée », assure Boris Bertolt.
Ibrahim Talba Malla est aussi tenu en joue : « Très sûr de lui, l’homme à la punk s’est également attaqué à Ibrahim Talba Malla, ministre des Marchés publics et tout-puissant secrétaire à l‘organisation du RDPC. Comme d’habitude, l’acrimonie du SG est mue par son insatiable appétit financier.
Il voulait ainsi fouler aux pieds les prérogatives du Minmap dans l’attribution des marchés publics. Il exigeait du ministre Ibrahim Talba Malla, de requérir son accord pour l’attribution de certains marché importants.
Une façon de lui signifier que désormais, il reviendra à l’homme à la punk, alias "le tout-puissant d’Etoudi" d’attribuer les marchés publics de gros montants aux entreprises de son choix ».
Puis, il y a Alamine Ousmane Mey : « Suivant la même logique, il a demandé au ministre de l’Économie Alamine Ousmane Mey d’en référer à la présidence pour tout décaissement d’un montant supérieur à 100 millions de francs CFA. Une instruction similaire a été faite au ministre des Finances, provoquant l’hilarité générale dans les directions du ministère des Finances.
Aujourd’hui, même la presse fait les frais de cette boulimie du tout-puissant l’homme fort. Au ministère de l’Économie, une des premières conséquences de cette mesure a été le blocage de la publication du journal des projets.
Habituellement, dès les premiers jours du mois de janvier, le ministère de l’Économie publiait dans des dizaines des journaux la liste complète des projets à réaliser dans le cadre du budget d’investissement public (BIP).
Ceci permettait à la population et aux élus locaux de mieux s’approprier et contrôler la réalisation de ces projets. Le coût de cette publication de milliers des pages dans les journaux étant de plus de 250 millions de francs CFA, le dossier a été transmis à la présidence depuis fin décembre.
Rendu à mi-parcours budgétaire de l’exercice 2023, le tout puissant d’Etoudi n’a toujours pas donné son accord pour la publication du journal des projets. Un drame pour de nombreux journaux qui, chaque année, misent sur cette cagnotte pour se refaire une santé financière ». Voici qui devient de plus en plus clair.