L’initiative a été lancée le 1er avril 2016 par l’opposition et la société civile pour poser des revendications sur le plan social et politique.
C’est un nouveau palier franchi par l’opposition et la société civile camerounaises. Elles ont lancé le 1er avril 2016, l’initiative des «Vendredis noirs».
Le journal Le Jour du 8 avril indique que «ce nouveau concept mis en place par certains partis de l’opposition à l’instar du CPP de Kah Walla, du parti Univers, du MRC et de l’UPC des Fidèles avait déjà été annoncé lors de la conférence de presse interdite le 29 mars dernier au quartier Odza à Yaoundé».
Ainsi, il y a une semaine, la présidente du CPP, habillée en noir s’est rendue dans les marchés de la ville de Douala, afin d’échanger avec les commerçants.
Dans le même temps, Prosper NKou Mvondo du parti Univers faisait le même exercice à Ngaoundéré. Me Emmanuel Simh du MRC, lui manifestait pacifiquement à Yaoundé.
Bergeline Doumou, membre du bureau du CPP explique que ‘‘vendredi noir’’, est «une journée dédiée à tous les camerounais pour s’indigner et protester contre la volonté de modifier la Constitution».
Alexis Ndema, de l’UPC des fidèles résume en effet ce concept de la manière suivante: «Tous les vendredis nous invitons tous les camerounais de s’habiller en noir. Nous disons non à la modification de la Constitution, oui à l’eau potable, à la santé et à l’électricité. L’intérêt public est le but recherché dans cette campagne que nous comptons étendre sur toute l’étendue du territoire national».
Un mouvement auquel adhèrent des leaders d’opinion et autres acteurs de la société civile.
Dans une sorte de profession de foi, le sociopolitiste Claude Abe expose ses motivations à soutenir ce mouvement: «Il ne s’agit nullement d’une adhésion à une de ces entreprises politiques ou encore à quelque organisation de la société civile attachée à cette initiative. C’est pour traduire la coïncidence entre ma lutte intellectuelle entre la prise en charge des intérêts vitaux du peuple camerounais et les actions de ces entrepreneurs de cause.
C’est aussi et surtout pour attester que l’anesthésie collective qui s’est emparée des gouvernants camerounais ne peut plus continuer sans la structuration d’un mouvement d’indignation fondée sur la non-violence», affirme l’enseignant d’université.
Le Jour fait savoir que tous les responsables des quatre formations politiques, initiateurs de ce concept vont se retrouver à Yaoundé ce 8 avril 2016. Avec les tracts déjà imprimés, ils comptent poursuivre la sensibilisation sur plusieurs quartiers et marchés de la capitale politique.