Le nouvel acte de Samuel Eto'o et Oswald Baboke qui va mettre en colère les Camerounais

Baboke Etoo Amis Des menaces

Wed, 23 Apr 2025 Source: www.camerounweb.com

Dans une publication sur les réseaux sociaux, le lanceur d'alerte Paul Chouta consent que Samuel Eto'o et son ami Oswald Baboke menacent les arbitres grévistes qui réclament leurs salaires. Le président de la Fecafoot, homme beaucoup critiqué depuis un moment, voit une autre affaire s'ajouter à ses problèmes

Lisons le communiqué de presse dont l'objet est la « dénonciation du trafic d'influence dont est victime Alioum Sidi ».

Depuis plusieurs années, les arbitres camerounais sont humiliés, piétinés, ignorés, pendant que des dirigeants jouent aux vedettes dans les couloirs du pouvoir. Ce que nous vivons aujourd’hui n’est pas une simple crise, c’est une faillite morale, une trahison en plein jour, orchestrée par la plus haute autorité de notre football : la Fecafoot, sous la présidence de Samuel Eto’o Fils.

Ce lundi 21 avril 2025, les arbitres camerounais sont entrés en grève. Et ils ont mille fois raison. Ce mouvement n’est pas un caprice. Il est le fruit d’une colère légitime, d’un ras-le-bol après des années d’abus. Comment expliquer que malgré plus de 400 millions de francs CFA de subventions publiques allouées pour leur rémunération, les arbitres soient toujours laissés pour compte ? Où est passé cet argent ? Pourquoi n’a-t-il jamais été reversé à ceux qui le méritent ? Qu’a fait la Fecafoot de ces fonds publics ? Ce sont des questions graves, auxquelles Samuel Eto’o refuse de répondre.

Mais le plus révoltant dans cette affaire, c’est la méthode employée pour faire taire la contestation. Au lieu de s’asseoir à une table et d’assumer ses responsabilités, Samuel Eto’o a choisi l’intimidation, le chantage, la pression indigne. Il s’est appuyé sur des relais bien placés au sein du cabinet civil de la Présidence pour mobiliser des officiers supérieurs de l’armée pour faire pression sur Alioum Sidi, président de l’Association camerounaise des arbitres de football, mais aussi militaire de profession. Heureusement ce dernier est resté droit dans ses bottes car son combat est noble.

Ce que Samuel Eto’o fait là, c’est du trafic d’influence à l’état pur. Il instrumentalise des institutions républicaines, détourne l'autorité militaire pour régler un problème de gestion sportive. C’est grave. C’est dangereux. C’est une dérive autoritaire intolérable dans une République digne de ce nom.

Est-ce cela, la vision de Samuel Eto’o pour le football camerounais ? Un système de peur, de répression et de clientélisme ? Des intimidations déguisées en décisions de management ? Une dictature de façade dans laquelle on étouffe les voix qui réclament justice ? Ce n’est plus du sport, c’est un régime de terreur.

Le comble de cette mascarade, c’est la tentative maladroite de soudoyer les arbitres en leur envoyant 15 000 francs CFA par Orange Money et Mobile Money. Oui, 15 000 francs CFA. Comme si la dignité d’un homme pouvait s’acheter avec une somme aussi insultante. Cette manœuvre pathétique montre à quel point la Fecafoot est prête à tout pour étouffer le feu qu’elle a elle-même allumé.

Je le dis solennellement : Samuel Eto’o a échoué. Il n’est plus le symbole du renouveau qu’il prétendait incarner. Il est devenu l’incarnation même du mépris, de la répression et du chaos qui gangrène notre football.

Je demande à l’État du Cameroun, aux autorités compétentes, de prendre leurs responsabilités. Il est temps de faire la lumière sur la gestion opaque de la Fecafoot. Il est temps de protéger les arbitres de toutes formes de représailles. Il est temps de rappeler que l’armée ne peut être utilisée pour des règlements de comptes personnels.

Je le dis à mes collègues arbitres : ne reculez pas. Ne cédez pas à la peur. Ne vous laissez pas intimider. Ce combat est le vôtre, mais il est aussi celui de tous ceux qui croient encore à un football propre, juste et digne. Vous êtes en première ligne pour la survie d’un métier, mais aussi pour la restauration de la morale dans notre sport. Le football camerounais est malade. Ne le laissez pas mourir sans résister. Trop, c’est trop.


Ce coup de gueule a été poussé par Mahmoudou, un ancien arbitre international.

Source: www.camerounweb.com