C'est donc la fin? Nos confrères du journal très introduits dans le monde judiciaire, Kalara, ont publié un élément important dans le cadre de l'Affaire Bryan Fombor, une kyrielle éléments de preuves présentés par l'accusations qui présente la femme du DG des médias de Vision4 comme "le cerveau du crime". La décision finale des juges est attendu le 31 mai 2023.
La rédaction de CamerounWeb, après avoir lu l'article de notre confrère, vous propose des extraits de l'information, notamment ceux dans lesquels il est prouvé la culpabilité de la jeune femme et de ses complices dans le cadre de cet assassinat toujours jugé par le Tribunal depuis plus de 3 ans.
"Selon le représentant du parquet, dans la nuit du 4 au 5 juin 2020, précisément aux environs de 00h 56 min, au lieudit Texaco Omnisport, le jeune Bryam Formbor Fabo a été mortellement criblé de coups de poignard par des malfrats qui n’ont emporté que son téléphone portable et ont aussitôt pris la fuite laissant le corps de ce dernier gisant dans une mare de sang. Une enquête ouverte et diligentée par la Division régionale de la police judiciaire du Centre a permis d’appréhender comme co-auteurs du forfait tous les accusés, note-t-il. Et pendant son long exposé, le parquet est revenu totalement sur les déclarations faites par chacun des mis en cause lors de l’enquête préliminaire et de l’information judiciaire avant de souligner qu’à toutes ces phases de la procédure judiciaire, les inculpés ont persisté à rejeter les faits de coaction d’assassinat qui leur étaient reprochés".
"Dans la suite de son récit, le parquet a présenté Catherine Ivana Obama Essomba comme le cerveau du crime, indiquant que les déclarations de cette dernière faites devant le juge d’instruction et celles avancées devant le tribunal avaient varié. A l’information judiciaire, dit-il, cette dernière avait expliqué qu’elle n’est pas apparu dans les images de la vidéo surveillance de la police au même moment que le défunt parce que les caméras de la police n’étaient pas disposées de son côté. De plus, elle raconte ne s’être pas souciée du sort de son ancien amant lorsqu’elle s’était faite extirper de la scène par des individus venus à son secours, parce qu’elle était préoccupée à sauver sa vie. Elle a, par ailleurs, déclaré qu’elle avait rejoint son domicile aux environs de 2h du matin et avait demandé à son gardien de détruire les habits entachés de sang qu’elle portait sous le prétexte qu’elle ne voulait pas avoir le souvenir de cette nuit du crime".
"Or, a rappelé le représentant du parquet dans la suite de son propos, l’accusée Ivana Obama Essomba avait également soutenu avoir déclaré à son copain Bruno Bidjang, devenu son époux aujourd’hui, que le regretté «Bryam Formbor était venu chercher de l’argent pour éviter qu’il ne soit pas jaloux et qu’il puisse l’épargner de cet aspect de la vie». Le magistrat a souligné que les autres accusés n’ont pas varié dans leur ligne de défense adoptée depuis l’enquête policière".
"A l’audience, note l’accusation, tous les accusés ont plaidé non coupable. Au cours des débats, Ivana Obama Essomba, confie le parquet, a reconduit à quelques nuances près ses déclarations faites pendant les phases antérieures du procès. «Elle a toutefois prétendu n’avoir pas remis les vêtements qu’elle arborait pendant la nuit du crime à son gardien pour les jeter ou les détruire. Bien plus, elle a varié s’agissant de son agression, pour déclarer que celle-ci s’était produite quelques instants après que Bryam Formbor était sorti de son véhicule, avant qu’elle ne soit entraînée dans un coin obscure par ses agresseurs», a indiqué le ministère public. Il a également noté que contrairement à ses déclarations lors des deux autres phases de la procédure, l’accusée avait affirmé que les caméras de la police n’étaient pas positionnées de son côté, elle avait fourni à l’audience une clé USB dont les images avaient été sciemment rendues floues pour dire qu’elle était visible sur la scène du crime. L’autre contradiction de la mise en cause vient du fait que celle-ci a déclaré avoir été accompagnée à son domicile par une de ses amies alors que son vigile avait déclaré à l’enquête préliminaire que sa patronne était arrivée à bord d’un taxi dans lequel se trouvait quatre occupants. «Nous avons noté, entre autres, les incohérences de l’accusée Ivana Essomba dans toutes les phases du procès. Ces incohérences illustrent à suffire la volonté de cette dernière d’empêcher la manifestation de la vérité, notamment la planification macabre de l’assassinat de Formbor Fabo dont elle avait été l’actrice en appelant ce dernier à la mort depuis le lieudit Nkolmesseng Safari», a déclaré le parquet. Il a ajouté que, pendant la procédure, tous les accusés ont dit qu’ils ne se connaissent pas alors qu’ils avaient des liens de voisinage pour certains et habitaient sous le même toit pour d’autres. Ce sont ces éléments, en plus des images des caméras de surveillance de la police dans lesquelles certains accusés ont été identifiés et appréhendés, qu’il y avait lieu, selon les dires de l’accusation, de penser à une connivence macabre entre les accusés. Pour le parquet, Ivana Obama Essomba veut à tout prix tirer avantage de ce que Bryam Formbor Fabo avait été réduit au silence éternel pour passer un tissu de mensonges sans contradicteur pertinent. Mais, face à la réalité cela ne passera pas, a-t-il martelé".
La fameuse vidéo impliquant Belinga
L'on se rappelle que dans une interview exclusive accordée au journaliste camerounais basé en France J.Rémy Ngono, un ami de Bryant FOMBOR qui, depuis son exil hors du Cameroun, a requis l’anonymat, jette un pavé dans la marre.
Selon ce jeune homme, deux jours avant son assassinat, Bryan Fombor lui avait présenté une vidéo montrant le tout puissant ministre de la Justice, Laurent Esso, son ami le président-directeur général du groupe de presse l’Anecdote, Jean-Pierre AMOUGOU BELINGA et une certaine Yvanna Essomba, en pleine séance de partouzes (ébats sexuels collectifs): «le PDG de Vision 4 (chaîne de télévision du groupe l’Anecdote,ndlr) portait un bermuda (petite culotte, ndlr) bleu et Monsieur Laurent Esso, lui il était complètement nu , leur femme, Yvanna Essomba, était allongé sur le lit, elle aussi nue », relate cet ami du défunt.
Selon le récit de cet ami de Bryant FOMBOR, ce dernier est tombé sur cette vidéo lorsqu’en manque de crédit téléphonique, il a emprunté le téléphone de sa petite amie, Yvanna Essomba, pour émettre un appel urgent. C’est ainsi que, à en croire le récit, FOMBOR va transférer cette vidéo dans son téléphone et se servir de celle-ci comme instrument de chantage auprès de Jean Pierre AMOUGOU BELINGA : «il m’avait dit qu’il a reçu 30 millions de FCFA pour cela et qu’il attendait un autre décaissement. Il m’avait promis qu’une fois l’argent en poche, il allait m’appeler pour qu’on aille s’amuser en boîte », raconte l’ami de FOMBOR.