En attendant la conférence de presse-déballage qu’il annonce, le patriarche puni réagit depuis le 19 octobre 2016 dans la presse.
Sanctionné par des élites de sa Région d’origine pour un mémorandum incendiaire adressé au Président de la République, Émile Onambélé Zibi, le président des patriarches du Département du Mfoundi, se défend depuis mercredi et contre-attaque. Il a ainsi accusé certains de ses juges et censeurs de tribalisme anti-Bamiléké sur les antennes d’Équinoxe télévision.
«Il y a deux ans, une réunion était convoquée par le président des élites du Mfoundi, Mama Fouda (l’actuel ministre de la Santé publique), où il disait aux Bamilékés de rentrer chez eux. Est-ce que c’étaient les patriarches ? Vous l’avez oublié ? C’était à la Permanence du Parti, à la Voirie. C’est moi qui avais convoqué la réunion ? Maintenant ils aiment les Bamilékés plus que tout. N’est-ce pas eux qui ont dit qu’ils chassent les Bamilékés ?», a-t-il demandé à son intervieweur.
Le président du club de football Tonnerre Kalara Club de Yaoundé fait certainement allusion - en se trompant sur la date - à «l’appel du Mfoundi» publié le 29 février 2008 au lendemain de la terrible semaine des «émeutes de la faim». Le document dénonçait «tous les prédateurs venus d`ailleurs», et leur enjoignait «de quitter rapidement et définitivement notre sol. Car ils n`y seront plus jamais en sécurité. Qu`ils disent à leurs commettants que les forces vives du Mfoundi ont de nouveau revêtu la tenue de combat de leurs ancêtres. Lesquels ont longtemps résisté à la pénétration européenne», pouvait-on encore lire.
Ce véritable pamphlet avait à l’époque fait grand bruit. Une partie de l’opinion au Cameroun l’avait assimilé à un document incitant à la haine des allogènes notamment les ressortissants de la région de l’Ouest.