Cabral Libii et des députés de son parti
À Yaoundé, l’estrade du 11 février se fera sans un certain parti politique. Joseph Alain Etoudi, sous-préfet de Yaoundé VI et visiblement très inspiré par la gestion des conflits internes, a tranché: hors de question que cette formation politique défile.
Officiellement, la raison invoquée est le "bicéphalisme" qui la secoue. En clair, deux têtes pour un même corps, et visiblement, l’administration préfère un bon vieux parti bien aligné plutôt qu’un hydre à revendications multiples.
Mais derrière cette interdiction se cache un nuage encore plus épais: l’avenir politique de Cabral Libii, député et candidat autoproclamé à la présidentielle de 2025, s’assombrit.
Annoncé en course depuis plusieurs mois, il doit désormais faire face à un sérieux contretemps : son propre parti lui joue le tour du "c’est pas toi, c’est lui". En effet, Robert Kona, fondateur du parti et ancien cadre du RDPC, a décidé, au nom de cette même formation, de se ranger derrière Paul Biya.
Et là, gros hic : selon la loi électorale camerounaise, un parti ne peut soutenir deux candidats à la fois. Résultat ? Cabral Libii se retrouve en mode solo, privé de son véhicule politique, tandis que son adversaire roule tranquillement sur l’autoroute du soutien officiel. Un coup dur pour celui que l’on surnomme le "Macron camerounais", qui découvre à ses dépens que la politique locale, c’est moins du "En Marche" et plus du "En Marécage".