Atanga Nji
Des gens parlent de plus en plus et assez à propos de la création de quarante partis politiques par le Minat. Mais je me demande combien parmi ces quarante partis politiques nouvellement créés sont dirigés par des anglophones. Vous allez vous rendre compte que pas plus de deux le sont. C'est curieux. Comment comprendre que le Minat va procéder au lancement de leurs activités ?
Par exemple, lorsque la United democratic party (Udp) avait été créé, on n'avait même pas fait l'annonce à la radio. C'est le Chairman de l'Udp qui avait déchargé l'arrêté de la création du parti, était allé par la suite au stade municipal de Bamenda et avait procédé au lancement des activités du parti. Des gens étaient venus nombreux suivre le Manifeste et le message que l'Udp proposait au peuple. L'Udp est pour la justice, la paix et le développement. Nous sommes des démocrates libéraux. Le fait pour le Minat de procéder au lancement des activités de 40 partis politiques est problématique. C'est la même chose que le Minat avait fait en imposant un leader au Cpp. Kah Walla avait esté en justice et les tribunaux lui ont donné raison en rectifiant le tir. Il fait des choses incohérentes dans ce ministère.
Le Minat aurait dû créer des partis politiques selon la Loi et les laisser lancer leurs activités au lieu de leur attribuer des emblèmes ou ce qu 'ils doivent faire. Le président Paul Biya a institué des lois de libertés pour libéraliser la société camerounaise. Par conséquent, des partis politiques ont été créés, des médias et autres organisations de la société civile également au point où on trouve un Dame en train de faire assez de bruits sur les médias qu 'elle est Cofondatrice du mouvement « More Women in politic » alors qu 'elle-même ne prêche pas par l'exemple. Elle n'est ni conseillère municipale ni régionale. Elle ne connait pas ou rien sur la situation politique au Cameroun. Par exemple El Hadj Lawan Bako fut conseiller municipal pendant la période de l'Unc, président de la commission de finances, administrateur adjoint de la commune de Fundong. Je connais la situation politique du pays depuis l'Unc en passant par le Rdpc jusqu 'à nos jours. En plus, on se rend compte que les partis politiques créés pas le Minat ne l'ont pas été le même jour qu 'il a commis le communiqué du 9 novembre 2023 au point où il veut procéder au lancement de leurs activités. C'est anormal. Plusieurs camerounais parlent politique et ne savent même pas de quoi ils parlent. Lorsque l'Udp a été créé, le Sdf et son leader faisaient assez de bruits, insinuant que l'Udp a été créé par le Rdpc et que son leader (El Hadj Lawan Bako) ne pourront jamais rencontrer le président Paul Biya, sauf par personne interposée.
Finalement, j'ai rencontré personnellement le président de la République. Il avait même dit qu 'il ne peut accepter une nomination du président Paul Biya mais a par la suite accepté une nomination sur sa propre proposition; d' un membre de son Shadow cabinet au Conseil constitutionnel et un autre au Sénat. Avec plus de 20 parlementaires dans le Nordouest et le Sud-Ouest réduit à deux, plus de 30 communes dans le Nord-ouest réduit à une seule. C'est à cause de la mauvaise gestion des hommes et du personnel et non à cause d' un problème politique. Aux États-Unis, il existe plus de 200 partis politiques mais seulement les républicains et les démocrates sont connus.
En France il en existe autant, pareil au Nigeria voisin avec plus d' une centaine de partis politiques mais les plus populaires sont l'Apc le Pdp, le Sdp etc. Au Cameroun et singulièrement dans la partie francophone, il y a beaucoup de différences entre les hommes et les familles ; c'est pourquoi on y note une pluralité des partis politiques. Chez les anglophones, il y en a de moins en moins. La situation ici c'est que nous devons nous mettre ensemble et bien raisonner avant de se prononcer au lieu de dire que tel ou tel est un obstacle à mon positionnement. Par exemple l'Udp a soutenu le Rdpc lors des premières sénatoriales en 2013 dans le Nord-ouest. En ce moment le Sdf avait plusieurs communes dans la région acquises à sa cause que le Rdpc, mais le Rdpc avait gagné. Et quand le Rdpc avait plusieurs communes en 2018, l'Udp a présenté sa liste aux sénatoriales et a bénéficié de plusieurs suffrages. Le Sdf avait alors gagné par une voix. Les gens ont dit que c'est grâce à l'Udp que le Sdf a remporté au point où on a surnommé l'Udp " Game Changer" c'est-à-dire le parti qui décide du sort des autres partis pendant les élections dans le Nord-ouest. Le Sdf était fier d'avoir gagné. Ils ont mal géré. C'est pourquoi Ils ont perdu cette fois et se sont contentés de la nomination par magnanimité du chef de l'État Paul Biya d' un sénateur Sdf à la chambre haute du parlement.
Pourquoi ils ne s'interrogent pas sur les raisons de leur déclin au lieu de leur progression ? Surtout cette Dame du Sdf qui dit qu 'elle est Cofondatrice du mouvement " More Women in politic" alors qu 'elle ne peut pas créer un impact au sein de sa formation politique. En tout cas, observons comment va évoluer la situation politique au Cameroun. L'Udp est sur le terrain, il a présenté par le passé des listes aux différents scrutins. Les gens ne savent pas comment les partis politiques souffrent pour présenter des listes aux élections. Pour investir une candidature aux sénatoriales, vous avez de nombreux documents à légaliser, payer les frais de déplacements, payer la caution etc. Imaginez une commune de 45 conseillers municipaux et il faut débourser pour chacun d'eux 50 mille francs : ça fait un peu plus de deux millions de francs. Combien le Minat donne en retour aux partis politiques ?
Environ 750 mille francs pour chaque liste communale comme argent de campagne. Ce n'est même pas la moitié déboursé par liste aux municipales. Mais aux élections municipales il y a beaucoup de gymnastiques pour que tel ou tel parti politique ne remporte pas au profit de l'autre. Dans tous les cas, ce que je dis par rapport aux 40 partis politiques créés est clair : ce n'est pas le devoir du Minat de procéder au lancement des activités d' un parti politique. Ce devoir incombe aux partis politiques qui présentent leur Manifeste ou programme politique à cette occasion au public.
