Parmi les initiatives prises, il est prévu d'utiliser l'argent économisé grâce à la récente suppression de la subvention sur les carburants pour fournir des engrais et des céréales aux agriculteurs.
Bola Tinubu prévoit aussi d'assurer la protection des agriculteurs souvent victimes d'enlèvements. Beaucoup de paysans ont abandonné leurs terres à cause des gangs qui les enlèvent et exigent des rançons.
Les ménages les plus pauvres recevront également une aide de 10 dollars (environ 5 841 francs CFA) par mois pendant six mois.
"Je garantis à tous les Nigérians que personne ne sera laissé pour compte dans l'octroi de ces aides", a déclaré M. Tinubu, qui a pris ses fonctions en mai.
En janvier, un rapport des Nations unies prévoyait que 25 millions de Nigérians étaient exposés à un risque élevé d'insécurité alimentaire cette année, ce qui signifie qu'ils ne pourraient pas s'offrir suffisamment d'aliments nutritifs chaque jour.
L'insécurité alimentaire préoccupe depuis longtemps le Nigeria, le pays le plus peuplé d'Afrique, qui est également confronté à une insécurité généralisée depuis plusieurs années.
Selon un site web nigérian de suivi de la sécurité, plus de 350 agriculteurs ont été enlevés ou tués entre juin 2021 et juin 2022.
Lire aussi :
Toutes les questions relatives à la nourriture et à l'eau relèveront désormais de la responsabilité du Conseil national de sécurité, qui est composé des chefs de la sécurité du pays et dirigé par le président.
La première mesure politique majeure prise par M. Tinubu après sa prise de fonctions a été de supprimer la subvention sur les carburants. Elle existait depuis des décennies et maintenait le prix des produits pétroliers à un niveau bas.
Cette suppression a entraîné des augmentations allant jusqu'à 200 % dans certaines régions du pays, mais le nouveau président a défendu cette décision, affirmant qu'il était essentiel d'utiliser cet argent de manière plus efficace.
La hausse du carburant a eu un effet d'entraînement sur l'économie, de nombreux Nigérians dépendant de groupes électrogènes pour leur approvisionnement en électricité.
Il y a quelques jours, l'Association des maîtres boulangers et traiteurs du Nigeria a prévenu que le prix du pain augmenterait de 15 %.
Certaines familles ont déclaré au service en langue pidgin de la BBC qu'elles n'avaient pas les moyens d'acheter du pain.
"Ma pension mensuelle ne me permet pas d'acheter du pain tous les jours. Nous avons donc opté pour un autre aliment plus abordable", a déclaré Mallam Ado Yahaya, originaire de l'État de Kano, dans le nord du pays.