Jean Marc Bikoko, ses deux enfants Jessie Bikoko, et Le Juste Bikoko, le journaliste François Fogno et les trois autres membres de Dynamiques citoyenne étaient présents hier à l’audience au tribunal de première instance de Yaoundé, Centre administratif. L’affaire a été appelée au rôle avant d’être renvoyée au 23 décembre prochain, informe le quotidien Le Jour n°2049 du jeudi 29 octobre 2015.
Le président du Point focal Dynamique citoyenne et ses cinq coaccusés se sont présentés ce 28 octobre devant la barre pour répondre des accusations de rébellion et manifestation illégale, dont ils ont été inculpés depuis le 22 septembre dernier. L’audience a fait courir du beau monde. Selon le journal, dans l’assistance, il y avait, entre autre, un responsable de l’Union Européenne, un responsable de l’ambassade d’Angleterre à Yaoundé et plusieurs représentants des associations de défense des droits de l’homme.
Interpellés le 15 septembre dernier au palais des Sports de Yaoundé, ils avaient été placés en garde à vue administrative, puis conduits au Groupement mobile d’intervention N°1 de Yaoundé où ils ont passé huit jours et non les quinzaines que prescrivait la mesure du Gouverneur de la région du Centre prise à cet effet.
Le Jour rappelle que ce jour-là, le Réseau Dynamique citoyenne par le billet de son point focal Jean Marc Bikoko avait organisé un atelier dont le thème portait sur la transition politique au Cameroun et la transparence d’un processus électoral. Cette manifestation entrait dans le cadre des activités de la journée internationale de la démocratie célébrée le même jour.
A peine le politologue Mathias Eric Owona Nguini avait-il introduit son exposé que le Délégué régional à la sûreté nationale est entré dans la salle pour exiger l’interruption immédiate de l’atelier ; ce qui ne se fera pas. 20 minutes après, les policiers conduits par le sous-préfet de Yaoundé 2ème sont venus expulser tous les organisateurs dudit atelier, affirmant qu’il n’avait pas été déclaré auprès des autorités.