L'arrestation du Dr Ayaba Cho Lucas, figure emblématique du mouvement séparatiste ambazonien, par la police norvégienne à Oslo, a provoqué une onde de choc au Cameroun. Cette nouvelle, tombée le mercredi 25 septembre 2024, a rapidement mis le sérail camerounais en ébullition, notamment après les déclarations explosives du leader séparatiste.
Ayaba Cho Lucas, 52 ans, est considéré comme l'un des principaux instigateurs du mouvement séparatiste dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun. Son arrestation représente un coup dur pour le mouvement ambazonien, qui prône la séparation de ces régions du reste du Cameroun.
Soupçonné d'avoir orchestré de nombreuses attaques meurtrières, Ayaba Cho est tenu pour responsable d'une série d'actes violents ayant entraîné des meurtres, des mutilations et des pillages. Ces actions ont plongé les régions anglophones dans une spirale de violence qui dure depuis plusieurs années.
Le leader séparatiste a comparu devant le tribunal de district d'Oslo le mercredi 25 septembre, où il a été placé en détention provisoire. Cette décision de la justice norvégienne marque une étape importante dans la lutte contre le terrorisme séparatiste au Cameroun.
Ce qui suscite le plus d'inquiétude à Yaoundé, c'est la promesse faite par Ayaba Cho de coopérer pleinement avec la justice. Selon des sources proches du dossier, le leader ambazonien aurait déclaré son intention de révéler l'identité de tous ses soutiens. Ces soutiens seraient présents :
Ces déclarations ont créé un vent de panique dans les cercles du pouvoir à Yaoundé. La perspective que des hauts responsables gouvernementaux ou militaires puissent être impliqués dans le soutien au mouvement séparatiste est particulièrement alarmante pour le régime en place.
Nos sources indiquent qu'Ayaba Cho Lucas devrait être extradé vers le Cameroun dans les prochaines heures. Cette extradition rapide témoigne de la coopération entre les autorités norvégiennes et camerounaises dans cette affaire.
Il est probable qu'Ayaba Cho sera jugé devant un tribunal militaire, comme c'est souvent le cas pour les affaires liées au terrorisme et à la sécession au Cameroun. Le procès pourrait se tenir à huis clos, étant donné la sensibilité des informations en jeu. La question de l'équité du procès et du respect des droits de la défense sera scrutée de près par la communauté internationale.
Les révélations d'Ayaba Cho pourraient ébranler sérieusement la stabilité du régime en place. Si des hauts responsables gouvernementaux ou militaires sont impliqués, cela pourrait déclencher une crise politique majeure, entraînant potentiellement des remaniements au sein du gouvernement et de l'armée. La confiance de la population envers les institutions pourrait également être gravement affectée.
Le gouvernement camerounais se trouve face à un dilemme délicat. D'un côté, il pourrait choisir de mener une enquête approfondie et de punir sévèrement les responsables impliqués, ce qui démontrerait sa détermination à lutter contre la corruption et le soutien au séparatisme. De l'autre, il pourrait tenter d'étouffer l'affaire pour éviter une déstabilisation du régime. La manière dont le gouvernement gérera cette situation sera révélatrice de sa volonté réelle de résoudre la crise anglophone et de lutter contre la corruption au sein de ses rangs.