Le scandale des fausses taxes à témoins éclabousse le couple Eko Eko

Les témoins fictifs qui corrompent la Justice Militaire

Fri, 13 Oct 2023 Source: www.camerounweb.com

Pascal ZAMBOUE, Ingénieur Polytechnicien et Coordonnateur National chargé de l'Implantation du mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), a consacré sa vie à la politique, principalement dans l'opposition au régime du RDPC de M. Paul BIYA. Malgré sa brillante carrière, il a choisi le secteur privé au lieu de la fonction publique, refusant toute compromission financière. Il a été un acteur clé dans les mouvements pour l'alternance depuis 1990.

Pascal ZAMBOUE a occupé le poste de premier responsable du SDF dans la région du Centre et était proche de John FRU NDI (président de la commission de stratégie). Cependant, il a quitté le SDF en constatant l'abandon de la lutte initiale. Il a ensuite été le 2e vice-président national de l'AFP de Bernard MUNA avant de rejoindre le MRC en juin 2013. En raison de son expérience, il a été nommé Coordonnateur National chargé de l'Implantation.

Son engagement politique et son opposition au régime au pouvoir en ont fait une cible pour certains acteurs obscurs du gouvernement. Il est important que l'opinion publique soit informée des pressions personnelles exercées sur les magistrats militaires qui ont jugé et condamné Pascal ZAMBOUE et ses collègues, de manière illégale. Cette affaire soulève des questions sur la partialité et les interférences dans le système judiciaire et les implications potentielles de militaires corrompus.

Le 21 octobre 2020, un mois après les Marches Pacifiques, Pascal ZAMBOUE reçoit un appel téléphonique du commissaire divisionnaire Léopold Maxime EKO EKO, directeur de la DGRE, pendant son déplacement à Douala vers 14h. La DGRE surveille de près les actions de certains cadres du MRC. Le directeur de la DGRE demande à le rencontrer pour discuter d'une question d'intérêt national, mais Pascal ZAMBOUE explique qu'il ne peut le faire qu'à son retour à Yaoundé, étant donné qu'il est actuellement à Douala.

Vers 17h45, alors qu'il se rend à une pharmacie, Pascal ZAMBOUE est enlevé de manière spectaculaire par des hommes non identifiés, cagoulés et fortement armés. Aucun mandat de justice n'est présenté. Heureusement, des passants témoins de l'enlèvement lancent immédiatement une alerte sur les réseaux sociaux, ce qui finit par sauver la vie de Pascal ZAMBOUE. En cours de route, au niveau d'Edea, le chef des ravisseurs reçoit un appel téléphonique, qu'il transmet à Pascal ZAMBOUE. La personne au bout du fil lui dit que l'opération a été annulée et qu'il doit être relâché. Cette nouvelle inquiète encore plus Pascal ZAMBOUE, car il ne sait pas qui était cette "mission annulée" ni où il est conduit.

Après plusieurs heures de route et des discussions constantes entre les ravisseurs et la personne au bout du fil, Pascal ZAMBOUE est ramené au Service Central des Recherches Judiciaires (SCRJ) de la Gendarmerie Nationale vers 22h30. À leur arrivée, une dispute éclate entre les ravisseurs et la permanence du SCRJ. Cette dernière exige que les ravisseurs révèlent leur identité formelle avant que Pascal ZAMBOUE ne soit admis dans les cellules et insiste pour qu'on lui retire sa cagoule. Finalement, sa cagoule est retirée, révélant que le commando qui l'a enlevé à Douala est composé d'une douzaine de personnes en civil, toutes cagoulées et lourdement armées.

Alors que des désaccords sur les bases légales de l'opération éclatent entre la permanence du SCRJ et le chef du commando, ce dernier contacte sa haute hiérarchie et lui explique les difficultés rencontrées au SCRJ. Environ minuit, le chef du service, le chef d'escadron BIALLO Dieudonné, arrive précipitamment, en pyjama, suite à un appel du Secrétaire d'État à la Défense en charge de la gendarmerie, ÉTOGA Galaxe Landry, qui agit sous les ordres du directeur de la DGRE, Léopold Maxime EKO EKO. Face à la persistance de la permanence du SCRJ pour respecter les procédures, le chef du commando finit par révéler son identité à Pascal ZAMBOUE. Il se présente comme le capitaine XX, en service à la Direction des Opérations de la DGRE.

Pascal ZAMBOUE, connaissant la réputation de la Direction des Opérations de la DGRE, notamment son implication présumée dans l'affaire de l'assassinat de Martin ZOGO et d'autres opérations obscures, ressent une grande appréhension. Les événements se déroulent d'autant plus mystérieusement que, en cours de route, il a entendu l'annulation d'une "mission" concernant sa personne, ce qui l'a fortement inquiété.

Privé de mandat judiciaire, Pascal ZAMBOUE est détenu illégalement, sous le prétexte de détention administrative, pendant plus de quatre semaines. Il est soumis à des tortures physiques et morales par le commandant BIALLO Dieudonné et le lieutenant NGANSO NANA Cédric, connus pour leur rôle dans des affaires controversées. Le commandant BIALLO Dieudonné empêche l'accès de ses avocats et de sa famille et entrave sa comparution devant le juge d'habeas corpus, malgré la demande légale de sa défense.

Malgré le fait que les conditions de son enlèvement et de sa détention violent l'article 585 du Code de Procédure Pénale, et malgré le refus du commandant BIALLO Dieudonné d'assister à son procès, le juge TANKOUA ANDRÉ et le procureur du TGI de Mfoundi NDI Luck restent insensibles aux arguments légaux et rejettent sa demande d'habeas corpus.

Ce récit dénonce des violations graves des droits de Pascal ZAMBOUE et des procédures légales tout au long de son enlèvement, de sa détention, de son interrogatoire, de son passage devant les autorités judiciaires, et de son procès. Il est évident que les droits fondamentaux de cet individu ont été bafoués de manière flagrante. Les actions des autorités responsables sont en contradiction flagrante avec le respect de l'État de droit et des droits de l'homme.

Voici quelques-unes des violations majeures mentionnées :

1. Enlèvement et détention illégale sans mandat de justice.

2. Falsification des procès-verbaux d'audition.

3. Présentation devant une juridiction militaire sans base légale solide.

4. Mensonges par les autorités sur les circonstances de l'arrestation.

5. Violation du droit à une défense adéquate.

6. Plaidoiries de culpabilité par les avocats commis d'office en l'absence de rencontre avec l'accusé.

Ces violations constituent des atteintes graves aux droits de l'accusé et soulignent les préoccupations en matière de droits de l'homme dans ce cas. Les procédures judiciaires et l'application de la loi devraient respecter les normes internationales des droits de l'homme et garantir un traitement équitable et légal pour tous les individus. Dans ce cas, il semble que ces normes n'aient pas été respectées.

Il est important que de telles allégations de violations des droits de l'homme soient examinées et qu'une action appropriée soit entreprise pour garantir un procès équitable et le respect des droits de l'accusé. Cela peut impliquer des enquêtes sur les actes des autorités concernées et la révision de la procédure judiciaire dans ce cas.

Il est clair d'après le récit que Pascal ZAMBOUE a été victime de multiples violations de ses droits fondamentaux tout au long de son arrestation, de sa détention, et de son procès. Les actions décrites, notamment la falsification de documents judiciaires et les manquements à la procédure légale, sont extrêmement préoccupantes et soulignent les graves problèmes de respect des droits de l'homme dans cette affaire.

Il est essentiel que de telles allégations de violations des droits de l'homme soient examinées de manière approfondie et impartiale. Voici quelques actions possibles qui pourraient être entreprises pour faire face à ces violations :

1. Enquête impartiale : Il est essentiel qu'une enquête impartiale soit menée pour examiner les allégations de falsification de documents et d'autres violations des droits de l'homme.

2. Examen des décisions judiciaires : Les décisions judiciaires prises en violation des droits de l'accusé devraient être révisées.

3. Recours juridiques : Les avocats de Pascal ZAMBOUE devraient continuer à engager des recours juridiques, tant au niveau national qu'international, pour faire valoir ses droits et faire appel des décisions injustes.

4. Mobilisation de la société civile : Les organisations de la société civile et les défenseurs des droits de l'homme pourraient jouer un rôle clé en sensibilisant et en faisant pression pour que les violations des droits de l'homme dans cette affaire soient prises en compte.

5. Soutien international : Les organisations internationales de défense des droits de l'homme et les gouvernements étrangers pourraient être sollicités pour apporter leur soutien et leur attention à cette affaire.

Il est essentiel de rappeler que le respect des droits de l'homme est un principe fondamental de la démocratie et de l'État de droit. Les violations de ces droits sont inacceptables et devraient être traitées de manière appropriée pour garantir un procès équitable et la justice pour Pascal ZAMBOUE et ses camarades.

Source: www.camerounweb.com