Selon le correspondant local de la Cameroun Radio Television (Crtv) en poste sur place, une flamme géante dont les origines sont jusque-là inconnues a ravagé la permanence du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) de Kousseri dans la nuit de dimanche à lundi dernier.
Le feu qui s’est déclenché aux environs de 21 heures et 30 minutes a complètement consumé la toiture et la salle de réunion de cet édifice. L’arrivée tardive des sapeurs-pompiers du centre de secours de Kousseri n’a pas produit grand effet.
Un énième incendie qui, selon un habitant de Kousseri joint au téléphone, a causé une véritable psychose au sein de la population par ces temps d’attentas-kamikaze devenus réguliers dans la région de l’Extrême-Nord. Personne n’a pu déterminer avec exactitude l’origine des flammes. Mais les supputations vont bon train entre un court-circuit et une main criminelle.
La thèse criminelle reste celle fortement soutenue, surtout au lendemain du lancement des opérations de renouvellement des organes de base avec son important taux de mécontents, dans une ville de Kouseri connue pour être frondeuse et la légendaire guerre de leadership qui oppose les communautés Kotoko et Arabes-Choa. Les résultats de l’enquête ouverte restent impatiemment attendus pour établir les responsabilités.
Le lendemain, le président de la section Logone et Chari Centre et Est, le sénateur Mahamat Abdelkarim en compagnie de quelques militants n’ont fait que constater les dégâts. La vieille bâtisse de 300 places assises a été construite en 1976 au temps du parti unique, l’union nationale camerounaise (Unc) sous les cendres duquel est né le Rdpc en 1984 à Bamenda. Elle nécessitait depuis des lustres une cure de jouvence en raison de sa vétusté.