Le soutien 'intriguant' des camerounais aux manifestants togolais

Cette vague déferlante de manifestants contre le régime togolais de Faure Gnassingbé est suivie de très près par les camerounais, surtout sur les réseaux sociaux. Ils en ont fait de la cause togolaise la leur. On aurait dit ils partagent les mêmes sentiments, les mêmes problèmes, les mêmes émotions durant ces deux jours de protestations.

En effet, les 6 et 7 septembre 2018 les togolais à l’appel de l’opposition unie contre le régime Gnassingbé au pouvoir depuis 50 ans ont inondé les rues des villes du pays et même au-delà. Ils demandent la démission pure et simple du Président Faure Gnassingbé au pouvoir 12 ans déjà et qui a remplacé son feu père Eyadema qui en a fait 38 ans au pouvoir. L’opposition parle de plus d’un million de togolais dans les rues de Lomé alors qu’Amnesty international estime la mobilisation à une centaine de personnes.

Ce mouvement d’humeur a dépassé les frontières. La diaspora togolaise à l’étranger est aussi impliquée dans cette lutte, elle qui réclame aussi un droit de votre lors des élections générales. C’est tout une nation qui s’érige en bloc contre le président togolais.

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Un président qui partage d’énormes similitudes avec le président camerounais Paul Biya, nous l’avions précisé dans un article président. Faure Gnassingbé a depuis son accession au pouvoir copié les méthodes, les stratégies de Paul Biya pour diriger les Togolais durant plus d’une décennie. Aujourd’hui le peuple se retourne contre lui.



Faure Gnassingbé et Paul Biya «sont discrets, très mystérieux, mais agissent puissamment dans l’ombre grâce à leur pouvoir discrétionnaire. Personne n’ose les défier, de peur de se faire « guillotiner ». L’entourage des deux présidents l’avoue, « si tu oses défier son excellence, attends-toi aux conséquences ». Malgré les intimidations, les menaces en cours actuellement dans le pays ; les forces de l’ordre qui traqueraient les personnes dérangeantes, le peuple togolais reste déterminé.

En effet, les peuples togolais et camerounais partagent des points qui les rapprochent eu égard au régime du parti au pouvoir en place. Depuis près de 5 décennies, c’est la famille Gnassingbé qui dirige le Togo alors qu’au Cameroun, après la démission d’Ahidjo, c’est Paul Biya qui est à la tête du pays 35ans déjà.

« Plus de 30 ans de vie au pouvoir, le très secret président camerounais est une idole pour certains. Décrié pour son népotisme, sa dictature bien entretenue, il a séduit par ses manies un Africain qui lui ressemble sur différents points goutte par goutte. Ce fils spirituel de Paul Biya est un Togolais de 50 ans. Leur similitude dans la gestion du pouvoir est impressionnante.



Comme Biya, le fils spirituel est aussi imprévisible et seul maitre à bord de son navire. Toutes les décisions lui reviennent. Les remaniements ministériels et les nominations sont faits au gré et à la bonne humeur du fils du timonier.

Son fils spirituel qui n’est autre que le président togolais Faure Gnassingbé (12 ans au pouvoir) adopte lui aussi les mêmes stratégies. Celui qui a dit « Mon père c’est mon père, moi c’est moi » a finalement trouvé son modèle après s’être propulsé devant la scène politique en 2005 à la surprise générale. Ils nomment et démettent sans explications, » nous vous écrivons dans un précédent article.



Paul Biya aussi est actuellement talonné par les anglophones qui lui réclament l’indépendance de leur région et par la communauté internationale qui lui demande de résoudre le plus vite possible ce soulèvement de la population anglophone. Une crise qui dure près d’un an déjà. Une arête dans la gorge de Paul Biya.

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Des camerounais francophones qui en auraient aussi marre du règne au pouvoir seraient éblouis par les manifestations togolaises. Il est plutôt très rare de voir au Cameroun, le peuple dans les rues aussi grandiosement comme c’est le cas au Togo pour réclamer quoi que ce soit à Paul Biya. Il se contente de ruminer leurs problèmes sur les réseaux sociaux. L’audace des Togolais des derniers jours est un rêve que nourrit les camerounais.

Les camerounais envient le vent de la révolution qui souffle sur le Togo

Sur les réseaux sociaux, les messages des camerounais pleuvent pour encourager leurs manifestants togolais qui visiblement veulent prendre leur destin en main pour se libérer du joug de la famille Gnassingbé. Sur les pages Facebook des camerounais notamment Boris Bertolt et Remy Ngono, l’évolution de l’actualité au Togo est suivie de près.

« Biya a peur, les anglophones lui donnent une crise cardiaque » Karitah

« Biya ton tour c’est bientôt » Maxi

« On ne fait pas d’omelettes sans casser des œufs. Lorsque le peuple se lève comme un seul homme, il doit d’un seul trait renverser le pouvoir grâce à l’effet de surprise sinon, des résistances plus fortes s’organisent avec la complicité des puissances complices. » - Jean-Marie

« Un autre vieux système qu’on veut déboulonner ! Courage » – Hervé

« Courage et bravo au valeureux peuple togolais. Ne baissez pas les bras vos ressources seront bien gérées et vos enfants seront fiers de vous ». Bernard

« Quoi de plus beau que de voir le peuple se soulever contre les dictateurs cupides qui prennent le peuple en otage privilégiant leurs intérêts. Quelle bravoure !!! Pour un TOGO libre, soutenons cette révolution. –Gnanho



Bonne lutte et j'encourage le peuple togolais pour sa mobilisation, la même cas va se passer dans mon pays en 2020 qui est la Guinée Conakry - Saouloumou

Courage mes frères et soeurs. Votre pays sera libéré avec votre détermination.et d'autres dictateurs tomberont .ces vieux impopulaires qui se disent présidents. Les togolais souffrent et changement c'est maintenant. Courage à tous. Solange.

Depuis que les anglophones vous appellent, vous ne faites que les insulter. Je vous connais lâches.Rémy

Bravo au peuple togolais la liberté s'arrache. En Afrique centrale l'éveil n'est pas encore total. Chez nous en Centrafrique c'est la totale, on marche avec la peur au ventre,dès qu'il y a un coup de feu on se disperse. J'espère qu'on aura un jour le courage d'affronter nos peurs – Augustin .

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