Le terrorisme fait perdre 340 milliards à l'État

Des éléments De L'armée Camerounaise Au Front Des éléments de l'armée camerounaise au front

Tue, 31 Jan 2017 Source: cameroon-info.net

Les recettes douanières ont vu leur chiffre diminuer, du fait des attaques de la secte terroriste Boko Haram aux frontières des Régions septentrionales.

Selon le bihebdomadaire Le Financier d’Afrique du lundi 30 janvier 2017, le Cameroun perd plus de 340 milliards de FCFA par an à cause du terrorisme. D’après le Fond Monétaire International (FMI), le chiffre communiqué correspond à 2% du produit intérieur brut. Le Cameroun, comme tous les pays en guerre contre le terrorisme, a vu ses ressources budgétaires diminuer, ainsi que les chiffres des recettes douanières, du fait des attaques de la secte terroriste Boko Haram aux frontières des Régions septentrionales.

Des recettes qui auraient pourtant pu aller au-delà de celles enregistrées à date. Car, en dehors du financement du déploiement de l’armée camerounaise dans les Régions de l’Extrême-Nord et du Nord (presque entièrement tournées dans l’agriculture depuis bientôt deux ans), la prise en charge partielle de la Force multinationale mixte ou encore l’accueil des réfugiés entrainent de nouvelles dépenses à l’État. Néanmoins, malgré la réouverture très récente de la frontière Cameroun-Nigéria, de même que l’ouverture des postes douaniers disséminés le long des 1500 km de cette frontière, l’économie locale a atteint 752,1 milliards de FCFA en 2016.

Par ailleurs, selon des sources de la douane camerounaise, les pertes annuelles subies par l’État du fait de la contrebande des produits pétroliers sont estimées à une centaine de milliards de FCFA. Et pour cause, depuis le déclenchement des attaques de la secte islamique Boko Haram, les douaniers ont maille à partir avec la sécurité des frontières, que ce soit avec le Tchad, le Nigéria ou la Centrafrique, peut-on lire dans le journal.

Le bihebdomadaire souligne également que des enquêtes menées par le Groupement Interpatronal du Cameroun (GICAM) estiment que plus de 5000 tonnes de sucre en provenance du Nigéria mettent en difficulté la production nationale, du fait de leur rentrée frauduleuse. L’industrie du tabac pour sa part connait une situation plus grave du fait de la contrebande, occasionnant de ce fait, une perte de financière de l’ordre de 4 milliards de FCFA.

Source: cameroon-info.net