Dans une révélation choc qui ébranle les fondements mêmes de notre république bananière, Papy le jongleur, artiste de renommée locale et expert en serrage de mains présidentielles, nous livre un témoignage poignant sur sa rencontre avec la légendaire Mama Chantou, alias Chantal Biya, première dame et reine de la coiffure nationale.
Il y a cinq ans, notre brave Papy, après une prestation éblouissante au palais d'Etoudi (jongler avec des ananas, paraît-il), a eu l'insigne honneur de frôler l'épiderme sacré de Mama Chantou. Un moment d'une telle intensité que notre héros crut voir la fin de ses jours de misère, persuadé que la bénédiction divine transmise par cette poignée de main allait enfin le propulser vers les sommets de la richesse.
Mais, ô cruel destin ! De retour dans son humble demeure, Papy découvrit avec stupeur que la magie Biya n'avait pas opéré. Pire encore, une horde de profiteurs, alertés par le tam-tam local, s'était massée devant sa porte, prêts à partager les richesses imaginaires de notre pauvre jongleur.
Deux jours plus tard, Papy se retrouva plus démuni qu'avant, ses rêves de grandeur envolés comme la perruque de Mama Chantou par une chaude brise camerounaise.
Mais ne désespérez pas, chers concitoyens ! Notre Papy national, dans sa grande sagesse, en a tiré une leçon : inscrivez-vous massivement sur les listes électorales ! Car après tout, si on ne peut pas devenir riche en serrant la main de la première dame, autant essayer de changer les choses démocratiquement, n'est-ce pas ?
Qui sait, peut-être qu'un jour, nous pourrons tous avoir le privilège de serrer la main de Mama Chantou et constater par nous-mêmes que ça ne change strictement rien à nos vies