Leadership féminin: les OSC montrent le chemin

African Women Return From Market CAR AFP Photo d'archives utilisée à titre d'illustration

Wed, 7 Sep 2016 Source: cameroon-tribune.cm

« Dis-moi quel leadership ton pays a et je te dirai qui tu es ». Tel semble être le leitmotiv mondial dans la promotion du genre. C’est que, « à l’échelle internationale, on assiste à une dynamique visant une plus large participation des femmes à la prise de décisions », renseigne Ibrahim Mouiche, enseignant à l’Institut des relations internationales du Cameroun (IRIC).

Le titulaire de Chaire de l’Organisation islamique pour l’Education, les Sciences et la Culture (Isesco) explique aussi que le taux de participation des femmes aux affaires de l’Etat est devenu un critère de référence démocratique. Du coup, le leadership féminin apparaît comme un enjeu de développement. C’est dans cette optique que s’est ouvert hier à Yaoundé, un forum régional sur la question dans le secteur de la société civile.

La rencontre se justifie par le fait que depuis la conférence de Beijing, des progrès sont observés dans l’émancipation de la femme. En Afrique, les pays se sont inscrits à des degrés divers dans l’éclosion du leadership féminin. L’épanouissement politique, économique et socio-professionnel du sexe faible demeure entaché de violences physiques et psychologiques.

Le forum de Yaoundé est d’abord une session de renforcement des capacités vers l’atteinte de l’idéal escompté. Dans une institution dont la vocation est reconnue dans l’enseignement de haut niveau, le sens premier que Charles Fon Abi a donné aux assises qu’abrite son institution est avant tout celui de l’acquisition des compétences. Dans son propos de circonstance, le secrétaire général de l’Iric ne doute pas de la capacité de transformation de la société par l’approche genre. Pour lui, il est question pour la femme de s’approprier les meilleurs outils pour une bonne insertion dans l’appareil étatique. Et la société civile en est un acteur incontournable. Elle agit au-delà des sphères privées, elle a une forte capacité de capter l’attention nationale et internationale et créer un impact réel dans la vie publique. La société civile ouvre la voie à la fédération des expériences et à la cohésion des idées. Elle agit comme interface entre l’Etat et les citoyens. Elle est donc mieux outillée pour porter la voix du grand nombre dans la discussion sur les femmes, leur entrée en politique, la parité au niveau de l’instruction, de la formation, de l’accès aux terres, de l’autonomisation et finalement leur niveau d’influence des décisions de la vie publique.

Source: cameroon-tribune.cm