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Le ministère des Travaux publics du Cameroun a émis une nouvelle mise en demeure à l'encontre de l'entreprise China State Construction Engineering Corporation (CSCEC), chargée de la construction de la route Ngaoundéré-Paro dans la région de l'Adamaoua.
Cette décision intervient suite à des retards importants constatés dans l'avancement des travaux de ce projet crucial de 70 km. Selon le ministère, l'entreprise chinoise n'a pas progressé de manière satisfaisante depuis plusieurs mois, la seule activité visible sur le terrain étant la construction de fossés.
Les chiffres fournis par le ministère sont éloquents : les travaux de chaussée ne sont exécutés qu'à 9,14%. La couche de fondation couvre 15,47 km, dont 14,24 km réceptionnés, tandis que la couche de base s'étend sur 13,97 km, avec 12,76 km validés. La couche de roulement, quant à elle, ne couvre qu'à peine un kilomètre.
Les travaux d'assainissement affichent un taux de réalisation de 26,71%, incluant 8 236,69 mètres linéaires de fossés bétonnés sur les 56 290 prévus. Les ouvrages hydrauliques sont plus avancés, avec 94,12% d'exécution, comprenant 48 dalots réalisés et le pont Manang construit à 47,04%.
Le ministère pointe du doigt plusieurs problèmes, notamment un stock insuffisant de granulats, une faible cadence des travaux, l'absence de personnel clé comme le conducteur des travaux et l'ingénieur routier, ainsi qu'une mobilisation insuffisante en matériel.
Cette mise en demeure souligne l'importance de ce projet pour la région de l'Adamaoua et la nécessité d'assurer la circulabilité de la route pendant la saison des pluies. Elle met également en lumière les défis rencontrés dans la gestion de grands projets d'infrastructure au Cameroun, particulièrement lorsqu'ils sont confiés à des entreprises étrangères.
L'issue de cette mise en demeure et la réponse de CSCEC seront cruciales pour l'avenir de ce projet routier stratégique pour le développement de la région.
