La reprise des cours n’est toujours pas effective dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. L’hypothèse d’une année blanche n’est pas à écarter.
L’Education est l’un des secteurs les plus touchés par la crise qui secoue les régions anglophones du Cameroun depuis plusieurs mois. Ces revendications socio-politiques paralysent l’appareil éducatif, empêchant les élèves et autres étudiants de reprendre définitivement le chemin des salles de classe et amphis. La Nouvelle Expression (LNE) paru ce lundi écrit que « rendu à ce 27 février 2017, la reprise des cours n’est pas effective dans l’ensemble, au Nord-Ouest et au Sud-Ouest».
Selon notre confrère, malgré les efforts d’un dialogue entrepris par le gouvernement, « les chaises demeurent vides dans les écoles, lycées et collèges ». Et le spectre d’une année blanche commence sérieusement à planer pour les jeunes de ces zones.
LNE souligne qu’«une année scolaire ou universitaire peut-être dite blanche ou invalidée lorsque ses enseignements et activités annexes sont entièrement ou partiellement invalidées pour des raisons multiples et diverses ». Et le journal d’ajouter que «pour le cas actuel, les grèves ne permettent plus d’atteindre le volume horaire requis par l’UNESCO (Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture), à savoir 27 semaines de cours par an».
Alain Mejoussi, enseignant de mathématiques basé à Douala, explique que « depuis le 21 novembre 2016, date à laquelle les syndicats des enseignants anglophones ont lancé la grève, nous sommes à près 320 heures sur 9 proscrites », dit-il en notant que ça fait beaucoup, mais il reste possible de rattraper le retard.
Précision importante, ce n’est pas l’UNESCO qui déclare une année blanche. Tout dépend de la réglementation de chaque pays, fait encore savoir le journal. Pour l’heure, le gouvernement écarte totalement cette hypothèse.