Le président du Conseil Constitutionnel et le Directeur Elecam
Le régime Biya ne compte pas accepter la candidature de Maurice Kamto pour la présidentielle de 2025. Après Elecam, c'est le tour du Conseil Constitutionnel composé de cadres du RDPC - le parti de Pau Biya - de boucler de projet visant à en finir avec la carrière politique du candidat à la présidentielle de 2025.
Une chose est certaine, la candidature de Paul Biya dérange et elle cache de nombreuses choses.
Selon Alice Sadio, le rejet compulsif par le Régime Biya du professeur Maurice Kamto non seulement en tant que candidat, mais même en tant que citoyen tout cours (une de leurs pontes avait en son temps poussé l'infamie au point de claironner qu'il fût déchu de sa nationalité camerounaise) est révélateur d'au moins quatre choses:
"1- Le régime est parfaitement conscient de ce que Maurice Kamto pèse d'un poids non négligeable, peut-être même majoritaire. Or les discours intellectuels viscéralement anti Kamto ne sauraient remplacer le verdict du peuple exprimé dans et à travers les urnes.
D'où seules les élections LIBRES et TRANSPARENTES peuvent trancher de façon mathématique et objective qui du candidat sortant Paul Biya (du bas de son bilan désastreux) et des aspirants au pouvoir (tous plus ou moins valeureux chacun dans son terrain de prédilection) mérite de parler au nom du Peuple Camerounais pour les 7 prochaines années.
2- Les ressentiments, l'acharnement, ou pire, la haine contre une partie du peuple que ce réseau malsain du régime couve et essaye d'imposer à tout le corps social est susceptible d'exacerber les antagonismes aiguës qui menacent dangereusement notre cohésion sociale.
C'est du moins ce qu'il faut redouter devant le funeste théâtre des contorsions, acrobaties et chevauchées fantastiques déployées ça et là par l'administration et le système judiciaire dans leurs conceptions des lois et leurs interprétations des textes, leur manipulation d'une administration dont tous les agents sont mis aux ordres d'un parti.
3- Si le Conseil Constitutionnel venait à entériner cette escroquerie électorale en confirmant le rejet de la candidature du Professeur Maurice Kamto, alors elle porterait sur sa conscience historique la trop lourde responsabilité d'avoir ouvert la faille d'une rupture à terme du Contrat Social qui conditionne la légitimité de l'autorité de l'État à la VOLONTÉ DU SOUVERAIN. Le Souverain étant le PEUPLE qui seul, détient le POUVOIR ABSOLU qu'il remet ou retire à ses mandataires et serviteurs que sont les dirigeants selon son bon vouloir.
4- Sur ce théâtre du grand déclin démocratique au Cameroun, les éminences grises de notre pays, à quelques exceptions près, sont interpellées. Leurs silences qui suggèrent une complicité tacite menacent (par delà la personne de Maurice Kamto) le dernier baroud d'honneur qui leur restait jusque là.
Le monde nous regarde et secoue la tête en guise d'étonnement et de pitié pour ce Peuple Camerounais jadis si fier, si courageux. Que nous est-il donc arrivé?
Ressaisissons-nous!"