Nos universités et hautes écoles ont accueilli 9.011 étrangers sous visas étudiants l'année dernière. Les Camerounais sont les premiers en termes de demande, mais ce sont les Chinois qui voient le plus souvent leur requête acceptée.
Nos établissements d'enseignement supérieur attirent des étudiants et des chercheurs de tous les continents. L'année dernière, ils ont été 9.011 à avoir bénéficié de visas étudiants, selon les données fournies mercredi par le secrétaire d’État à l’Asile et aux Migrations, Theo Francken.
Ce chiffre ne reflète qu’une partie des étudiants étrangers en Belgique puisque les ressortissants des pays européens n’ont pas besoin de visa pour venir étudier chez nous. "Les étudiants étrangers enrichissent nos universités et nos hautes écoles avec leurs propres idées et recherches, mais ils reprennent aussi les connaissances acquises ici. C'est ainsi que nous luttons pour une pollinisation intellectuelle croisée maximale", explique le secrétaire d'Etat.
A côté de cela, de nombreuses demandes de visa d'étudiant sont refusées chaque année. Il y en a eu 2.074 l'année passée. "Nous remarquons que des étudiants de pays en développement voient parfois les visas étudiants, qui sont temporaires, comme une opportunité d'émigrer définitivement dans notre pays", ajoute Theo Francken.
Demandes
1/ Cameroun: 1949
2/ Chine: 901
3/ VSA: 584
4/ Turquie: 529
5/ Maroc: 490
Décisions positives en 2017:
1/ Chine: 882
2/ Cameroun: 826
3 / VSA: 571
4/ Turquie: 462
5/ Inde: 298
Le secrétaire d'Etat pointe particulièrement le problème des étudiants camerounais. Et pour cela, il s'appuie sur les chiffres. 1.949 Camerounais ont effectué une demande de visa étudiant l'année dernière, pour seulement 826 d'entre eux qui ont reçu une réponse positive. Soit moins d'un sur deux. En comparaison, les Chinois ne sont que 901 à avoir déposé une demande, mais 882 ont reçu un avis positif, ce qui en fait le premier pays en termes de décisions positives.
Comment l'expliquer? "Beaucoup de faux diplômes et de faux documents ont été soumis. La fraude et la corruption sont répandues", explique Theo Francken, qui rappelle qu'il est justement allé en mission au Cameroun pour trouver une solution au problème. Et il y a inauguré un "Campus Belgique", qui est en fonctionnement depuis dimanche dernier.
"Le personnel de cet institut vérifiera non seulement les documents, mais également les connaissances linguistiques, les compétences et les intentions des étudiants camerounais qui souhaitent s'inscrire dans un établissement d'enseignement supérieur belge. Tout cela en étroite collaboration avec le bureau de l'immigration", conclut le secrétaire d'Etat.