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Les Camerounais sont cuits: une étude du Camercap-Parc dépeint une situation invivable

Des Camerounais dans un marché

Thu, 19 Oct 2023 Source: Le jour N° 4023

Une étude du Centre d’analyse et de recherche sur les politiques économiques et sociales du Cameroun a été présentée lundi dernier à Yaoundé.

Quel est l’impact de la pandémie de la Covid-19 sur les inégalités de revenus au Cameroun ? Et quelle est son influence sur la situation de l’emploi ? C’est l’objet d’une étude du Centre d’analyse et de recherche sur les politiques économiques et sociales du Cameroun (Camercap-Parc) en partenariat avec l’Université de Yaoundé II sous la supervision de African Economic Research Consortium, une étude rendue publique lundi dernier à Yaoundé au cours d’un atelier au Mansel Hôtel. Il s’agit en fait de « tirer les leçons de la Covid-19 pour prévenir d’autres crises », a souligné Barnabé Okouda, le patron du think tank Camercap-Parc.

Cette étude montre un accroissement des inégalités dans les ménages où le chef n’a pas d’emploi « d’environ 6 points de pourcentage, contre 4 points pour ceux dont le chef a conservé son emploi », ressort la recherche, menée par Rodrigue Nda’chi Deffo, enseignant à l’Université de Yaoundé II, Michele Estelle Ndonou Tchoumdop, assistant lecturer at the Faculty of Economics and Management, University of Yaoundé II et Benjamin Fomba Kamga, professeur titulaire en sciences économiques à l’Université de Yaoundé II.

On apprend que la branche la plus touchée par les mesures de restrictions décidées par le gouvernement afin de contenir la pandémie fut celle du commerce de gros, de détail et réparation, « dont les achats sont principalement constitués de bien importés et dont une partie importante du chiffre d’affaires est effectuée par les activités de nuit (bars, restaurants, boîte de nuit…) », relève l’étude.

Le niveau des inégalités, dans les ménages où le chef n’a pas d’emploi, est passé de 0,463 avant la survenue de la pandémie à 0,520 pendant les fortes restrictions, c’est-à-dire un accroissement d’environ 6 points de pourcentages.

«Ce niveau, qui est plus élevé durant la période des fortes restrictions, est dû à l’instabilité économique qu’a créée la situation de Covid-19 et à l’incertitude que connaissent les ménages dans lesquels le chef n’a pas d’emploi», ajoute l’étude.

Des résultats qui, selon les auteurs, appellent les pouvoirs publics à étendre la sécurité sociale aux travailleurs du secteur informel, majoritairement constitué de la population la plus pauvre, pour stabiliser leurs revenus, et inciter les entreprises à se formaliser pour être plus résilientes aux crises

Source: Le jour N° 4023