Les Camerounais vont s'énerver : une décision rocambolesque entre en vigueur le 1er janvier 2024

Un activiste a publié comme il les a reçus des témoignages à chaud de plusieurs compatriotes qui apprennent avec douleur la nouvelle décision prise apparemment au sommet de l’État. Ça fait déjà grincer les dents, c’est à croire que ce sont seulement aux Camerounais que de telles choses arrivent.

La première citoyenne écrit : « Depuis le début d'année 2023, un communiqué de l'OBC circule comme quoi le retrait de diplôme du baccalauréat passera désormais à 25 000 francs CFA dès le 1er janvier 2024, chose que beaucoup ont pris à la légère, y compris moi-même. En avril dernier, une camarade s'y est rendue et on lui a fait comprendre que ce n'était pas encore disponible. Ce matin, force était de constater que la plupart de mes camarades avaient de nouveaux récépissés, d'où ma curiosité de leur demander pourquoi leurs récépissés sont neufs comme ça ?

À deux camarades de me répondre, que c'est la troisième fois qu'ils viennent là et que la dernière fois qu'ils étaient arrivés, on leur avait fait comprendre que leurs récépissés étaient trop vieux donc de rentrer. Là n'est pas le problème, ce matin, je suis arrivée à 6h pour espérer récupérer mon diplôme mais rien que le monde qu'il y avait, j’ai été refroidie.

Vers 8h, les occupants des locaux sont arrivés et l'instant d'après, l'un d'entre eux a ouvert la fenêtre et n'a récupéré que 50 papiers puis a refermé sa fenêtre. Puisque sur le planning de travail, il était encore mentionné qu'il devait encore récupérer les fiches vers 13h30. Nous sommes encore restés là toute la matinée, je ne te parle pas du soleil, de la chaleur.

2 filles ont carrément perdu connaissance là-bas. Entre-temps, on faisait que les supplier de prendre nos fiches ou alors de nous dire de rentrer. C'est à 15 h qu'ils sont arrivés nous dire qu'ils ne reçoivent plus car ils travaillent à leur rythme et ils ne sont pas à notre disposition. Apparemment, c'est une stratégie pour eux de faire entrer l'argent dans les caisses de l'État mais est-ce que nous les étudiants avons donc ces 25 000 francs ?

Déjà que les frais d'examen ne sont pas 25 000 mais pour récupérer nos diplômes, on doit encore payer en plus ce qu'ils stipulent sur leur planning, ils ne respectent pas ça et ils mettent nos feuilles dans la poubelle. Tout ça pour que le 1er janvier arrive et qu'on soit obligé de payer les 25 000 francs CFA. Il y a un monsieur ici dehors qui prend 5 000 par tête pour un service normalement gratuit. Que devient ce pays grand ? Les autorités veulent qu'on devienne même quoi dans ce pays ».

Une deuxième victime avait déjà envoyé un message de dénonciation à l’activiste lorsqu’il était sur place à l’OBC : « Nous sommes actuellement à l'Office du baccalauréat du Cameroun pour le retrait des diplômes et c'est grave. Le manque d'organisation est de taille. Nous sommes là depuis 5h30 du matin. Il y en a même qui sont blessés et les chaussures qui se perdent et les téléphones qui se perdent. Je ris mais ce n'est pas marrant, ce pays ne va pas bien du tout. En plus, les responsables sortent pour nous dire qu'ils ne sont pas là pour travailler pour nous, ils ont pris quelques personnes et ils disent qu'ils ne reçoivent plus personne, que de revenir demain à 5h du matin, donc on va encore marcher car pas de carburant ».

Cette décision de payer 25 000 francs avant de retirer son diplôme va mécontenter plus d’un. La nouvelle année va commencer très amèrement pour les personnes concernées.