Parmi les 286 ethnies qui existent au Cameroun, il y a de fortes allégations de discrimination sur certaines d’entre elles. Selon des informations publiées par le quotidien Le Jour de ce lundi 13 juillet 2015, l’ethnie Bulu / Beti à laquelle appartient le chef de l’Etat est la plus favorisée, et ses membres occupent les postes les plus importants de l’Etat : défense, sécurité, finances etc….
Selon le rapport du Bureau américain de la démocratie et des droits de l’homme, à côté du tribalisme d’Etat, il y a la discrimination subie notamment par les pygmées Baka et les Boro. Ces groupes ethniques sont considérés comme inférieurs aux autres. Le rapport parle également de l’asservissement des Kirdi par les Peuhls dans le septentrion.
Pour le journal, les problèmes de ces minorités sont souvent présentés par les Organisations non gouvernementales (ONG). Mais le tribalisme d’Etat reste tabou. Au Cameroun, les nominations, les résultats aux différents concours sont regardés sous le prisme ethnique et tribal. La récente controverse autour des résultats du concours de l’Institut des Relations Internationales (Iric) le prouve. Le principe de l’équilibre régional amène à penser que tous les candidats n’ont pas les mêmes chances lorsqu’ils présentent un concours.
Le journal note également que dans l’administration, certains cadres pensent que leur carrière a été plombée du fait de leur non-appartenance au « pays organisateur », expression utilisée pour désigner les régions du Centre et du Sud.