Lundi le 5 juin 2017 des huissiers de justice en attente de charges et en colère ont adressé au Président de la République (Pr) un mémorandum. Ne pouvant plus d’attendre d’être titularisé depuis plus de 20 ans pour la plupart, ils ont décidé de présenter leur situation au Chef de l’Etat. «Nous sommes inquiets parce que la plupart d’entre nous irons bientôt à la retraite à l’âge de 60 ans sans exercer. Nous sommes 190 qui attendent d’être nommés», a déclaré Me Maurice Kengne que le quotidien Le Jour édition du 7 juin 2017 a rencontré. Il faut dire que bon nombre de ces huissiers de justice ont prêté serment depuis 1994. Et depuis lors ils attendent le décret présidentiel qui leur donne la possibilité d’exercer pleinement.
Pour mieux porter leur cause et ensemble, ils se sont réunis autour de l’association baptisée le Collectif des huissiers de justice en attente de charge (HUJADEC). Tenant donc leur assemblée générale le 5 juin 2017, il a été question pour eux de mettre sur pied des stratégies pour mieux faire entendre leur voix. Le quotidien qui a pris part à ces assises rapporte que la colère se lisait sur les différents visages des huissiers de justice venant de Yaoundé dans la Région du Centre, de Douala dans la Région du Littoral, de Garoua dans la Région du Nord et de Maroua dans la Région de l’Extrême-Nord.
«Je vais presqu’à la retraite sans pouvoir exercer le métier pour lequel j’ai prêté serment. Nous dénonçons l’interminable attente à la nomination aux charges. Lorsqu’un huissier de justice prête serment, il doit être nommé à une charge. Nous sommes privés d’exercer nos missions. Conformément aux textes régissant notre profession, un huissier de justice doit être nommé à une charge après la réussite à l’examen de fin de stage», a expliqué Me Gilbert Meelo huissier de justice.