Les activités de International Crisis Group suspendues au Cameroun

International Crisis Group Suspension Yaoundé vient d’annoncer la suspension en terre camerounaise des activités de l’ONG belge

Wed, 25 Oct 2017 Source: cameroon-info.net

Le pouvoir de Yaoundé digère mal les deux derniers rapports de International Crisis Group. L’ONG basée en Belgique a publié les 2 août et 19 octobre 2017, deux notes d’information particulièrement critiques envers les autorités camerounaises.

Dans le dernier rapport rendu public le 19 octobre, International Crisis Group impute la responsabilité de l’enlisement de la crise anglophone au gouvernement camerounais. L’ONG soutient qu’il faut une « réaction urgente » du Président de la République, Paul Biya au risque d’assister à une « insurrection armée ».

L’organisation parle également de « répression violente par les forces de sécurité des manifestations de militants anglophones le 22 septembre, à l’explosion de bombes artisanales dans le Nord-Ouest et à l’imposition d’un état d’urgence de fait du 29 septembre au 3 octobre ».

Des accusations que réfutent totalement le gouvernement camerounais, qui vient de décider de suspendre les activités de cette organisation en terre camerounaise. Comme très souvent, c’est le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, qui s’est chargé d’en faire l’annonce. Issa Tchiroma Bakary était face à la presse hier 24 octobre à Yaoundé.

L’occasion pour lui de donner la réponse du gouvernement à ces accusations. «…le gouvernement ne pouvait rester sans voix face à une agression aussi poignante. Le gouvernement réfute par conséquent l’entièreté des allégations et rejette totalement autant le rapport de International Crisis Group du 2 août 2017 que celui publié le 19 dernier », a dit le MINCOM.

Justifiant cette posture, Issa Tchiroma a affirmé que « International Crisis Group s’est livré à un véritable réquisitoire à charge composé de faits et d’accusations sans aucun fondement, sans aucun rapport avec la réalité. Pour tout dire, de pures ragots en lieu et place d’un rapport objectif basé sur une observation et une analyse contradictoire sur la situation », a-t-il expliqué.

Source: cameroon-info.net