Les affaires du Cameroun: une plainte déposée contre un journaliste de Jeune Afrique

Georges Dougueli de Jeune Afrique poursuivi

Thu, 8 Dec 2022 Source: www.camerounweb.com

Un éditorial écrit par Georges Dougueli lui vaut actuellement une plainte pour diffamation, devant les tribunaux en France.

Dans une publication sur sa page Facebook, le lanceur d'alertes Boris Bertolt a donné rendez-vous au journaliste de Jeune Afrique devant les tribunaux.

"Dougueli est méchant et dangereux. Dire dans Jeune Afrique que moi Boris Bertolt j’ai annoncé la mort de Paul Biya. Or c’est moi qui ai démontré par A+B que Paul Biya n’était pas mort. Vous imaginez les conséquences ? On se voit au Tribunal", écrit Jeune Afrique.

Comprendre l'affaire

Pour comprendre la raison pour laquelle Boris Bertolt se déchaîne sur le journaliste de Jeune Afrique, il faut remonter les publications du lanceur d'alertes sur sa page Facebook. Il explique dans cette publication que nous vous proposons, la raison pour laquelle Dougeli écrit un éditorial dans lequel il s'en est pris à lui.



"Je connais George Dougueli, journaliste à JEUNE AFRIQUE. C’était un ami et nous avons travaillé ensemble pendant de nombreuses années, sur de nombreux dossiers. Des dossiers d’État parfois. C’était un bon informateur. C’est d’ailleurs l’un des préfaciers de mes ouvrages. Du moins c’était un ami jusqu’à il y a quelques mois. Des sujets qu’il avait peur de traiter (Oui il n’est pas très courageux le bonhomme) il m’en refilait. A cette époque c’était au nom de la démocratie et pour les libertés. Qu’elle était belle cette période où j’utilisais parfois mon entregent pour lui faire obtenir des petits biscuits pour Jeune Afrique où même une interview. Et ce Jusqu’à une période récente.

C’est donc avec surprise que j’ai découvert une attaque en règle de sa part dans le magazine JEUNE AFRIQUE qui l’emploie sous le couvert d’une tribune. Il me cite carrément dans la liste de ceux qu’il vilipende. Sans recul. D’une amnésie dont seuls les flagorneurs ont le secret. Il m’accuse d’être un agent de destabilisation de l’Etat. Oh que ça rappelle le régime RDPC quand je dénonce les scandales de corruption. On ne pouvait s’attendre à mieux venant de quelqu’un qui il y a quelques années se vantait d’être proche de l’opposition. Paul Biya doit certainement sourire.

En réalité son texte m’est adressé. Quel honneur ! Je lui en sais gré. Une opération de communication qui vise en fait à protéger les intérêts auxquels il se consacre exclusivement aujourd’hui. Notamment ceux d’un clan au sein du pouvoir qui se rêve en successeurs de Paul Biya. Mon crime: AVOIR REFUSÉ DE LE SUIVRE DANS SES MAUVAIS CONSEILS PRODIGUÉS À SAMUEL ETO’O. Surprenant pour certains n’est ce pas. Mais faites attention aux hommes. Ce qu’ils montrent n’est pas parfois ce qu’ils sont.

Pour ceux qui l’ignorent encore, Georges Dougueli sous la pseudo casquette de journaliste à Jeune Afrique est en réalité le conseiller politique de Samuel ETO’O. Si vous voulez passer un message à ETO’O et être sûr qu’il sera débattu, contactez George Dougueli. C’est lui l’une des pièces maîtresses y compris de tous les frasques, les scandales, la mafia autour de Samuel ETO’O. Dans littérature politique on l’appellerait: “ conseiller toxique “.

Mais pour la petite histoire, George a été recruté il y a plus d’un an à Paris au cours d’un déjeuner où il fait plus sérieusement connaissance avec Samuel. Très connu pour ses faux airs de bourgeois et son goût prononcé pour les bonnes tables et la bonne chair, il est tout heureux ce jour-là. Je le sais parce que je faisais partie à cette époque du cercle très fermé des personnes qui préparaient depuis des mois l’arrivée de Samuel ETO’O à la tête de la FECAFOOT. Celle-ci n’était qu’une étape ! Quand George croit m’informer qu’il a été recruté par ETO’O, je m’exclame au téléphone : « Ah bon. C’est bien. » Avant d’ajouter : « Mais je savais grand. ». Il sourit. Mais quoi de bien. Nos opinions s’accordaient avec ce bon informateur. Du moins jusqu’à ce que je serve ses intérêts.

Très vite à travers intrigues et coups bas, il réussit à écarter, y compris des amis de longue date de Samuel ETO’O, pour occuper la place de Conseiller Spécial. C’est ainsi que cet homme marié va faire recruter sa “ grande amie” , MIREILLE FOMEKONG, la patronne du Cabinet ASCÈSE. Le cabinet ASCÈSE qui gère aujourd’hui la communication de Samuel ETO’O et qui gagne de nombreux marchés juteux à la FECAFOOT . D’ailleurs, nos deux « amis » se sont tous les deux retrouvés au Qatar il y a quelques jours pour la Coupe du Monde, chacun avec son compagnon ou sa compagne officielle…Pour l’histoire bien sûr!!!

Il n’est pas anodin de dire qu’il y a quelques mois, George Dougueli et Mireille FOMEKONG annonçaient – ensemble ! – quitter les réseaux sociaux à la suite de révélations d’un marché de 80 millions gagné par le cabinet de MIREILLE FOMEKONG, la “ grande amie” du Conseiller politique de Samuel ETO’O à la FECAFOOT. Un petit délit d’initié entre copains ne fait pas trop de mal. Mais passons ! Dans son texte, Dougueli prétend avoir quitté les réseaux sociaux suite à la guerre en Ukraine. Il n’y a que ses collègues de JEUNE AFRIQUE pour croire à un tel mensonge. Mireille FOMEKONG sourit dans son coin.

Pendant la campagne, George Dougueli invente un prétexte à JEUNE AFRIQUE pour venir travailler pour Samuel ETO’O au Cameroun. Il sera logé Pendant un mois au Hilton Hôtel de Yaoundé aux frais de l’équipe de Campagne. Son travail : quelques petits textes aux petites oignons dictés par Samuel Eto’o dans Jeune Afrique. D’ailleurs un scandale éclate pour une affaire de femme. L’une des membres de l’équipe d’Eto’o, très ancienne, est accusée par Mireille FOMEKONG – elle est connue pour être très jalouse désolé protectrice en amitié - d’entretenir une relation avec « son ami ». Séisme. L’ambiance sera polluée jusqu’à ce que cette jeune fille brillante soit définitivement écartée. Le journaliste a cédé aux pressions de sa dul- cinee.

Mais plus sérieusement. Georges Dougueli et moi sommes régulièrement en communication pendant la période de notre candidat commun à la Fécafoot, Samuel Eto’o. Au-delà de maintenir la propagande autour du Pichichi, il est un informateur sur les enjeux politiques. Il me livre quelques petits biscuits sur le ministre Paul Atanga Nji, ministre de l’Administration territoriale ou encore Gabriel Mbaïrobe, Luc Sindjoun, Jean De Dieu Momo, etc. Dougueli faisant office d’informateur en chef. Mais stratège politique. J’ai besoin d’informations. L’opinion publique doit savoir. Quoi de plus normal.

Déjà à cette époque, il nourrit une haine secrète contre Franck Biya, le fils de Paul Biya. Rien d’étonnant qu’en quelques semaines JEUNE AFRIQUE s’est à 90% uniquement consacré à Franck Biya. Oubliant Paul Biya.

Cette animosité a deux raisons : « Franck Biya n’est pas avec nous », ne cesse-t-il de me crier à chacune de nos discussions. Du moins, Franck Biya ne soutient pas Samuel ETO’O. Georges m’en parle pour que “ je fasse quelque chose”. Mais en réalité, Franck Biya ne m’intéresse pas à cette époque. Dougueli en est obsédé. Eto’o aussi. Malgré cela nous gagnons. Samuel ETO’O fils est élu président de la fédération camerounaise de Football. Samuel sait que moi j’étais là pour le Football. Et il ne m’en tiendra d’ailleurs pas rigueur. Du moins je pensais.

Dans l’euphorie, nous nous reparlons. Cette fois-ci c’est sur les nouvelles nominations de Samuel ETO’O. Georges me confie clairement qu’il n’est pas d’accord avec le maintien de Benjamin BANLOCK comme secrétaire général de la FECAFOOT. Et me fait savoir qu’il fera pression sur Samuel. Sans succès.

Puis il y a ce moment où Samuel est acclamé par une foule immense à Sangmelima à l’invitation de l’ancien maire ESSIANE. George, excité comme une adolescente, m’appelle. « Allô Boris. Tu vas bien ? », me lance-t-il euphorique au téléphone. A moi de répondre : « Oui grand ». « Tu as vu ça ? » Il poursuit : « Ce que nous avons réalisé est énorme. Toi-même tu ne t’en rends pas compte. Désormais on va porter nos aspirations plus haut. On va y arriver ce n’était qu’une étape. Il faut maintenant barrer la voie à Franck Biya ». A moi de lui répondre : « C’est bien. C’est extraordinaire. Il faut déjà d’abord réformer le football”. Que j’étais naïf.

Le coq n’aura pas chanté trois fois que le premier scandale arrive: LIYEPLIMAL. Dougueli est silencieux. Je compris dès ce mois de Février que mon ancien ami et informateur avait changé. Alors que j’ai attendu pendant des mois qu’il me dise comment Émile Parfait Simb sous enquête judiciaire a fait pour être sponsor du match Cameroun- Algérie à JAPOMA, Dougueli avait disparu… Mais que de beaux souvenirs!!!"

Source: www.camerounweb.com