Ils veulent voir les poursuites arrêtées en l’absence du plaignant que devrait être la Communauté urbaine de Douala. Pour eux, leur client devait être ne devrait plus être jugé puisque déjà condamné pour le même motif à savoir la destruction de biens publics.
La deuxième audience du procès intenté contre l’activiste nationaliste André Blaise Essama pour destruction de biens publics s’est déroulée dans une relative confusion hier lundi 18 avril 2016 au Tribunal de première instance de Douala-Bonanjo.
La défense a décelé et dénoncé beaucoup de failles dans la procédure n’hésitant pas à accuser le ministère public de vouloir faire du dilatoire.
«Quand vous êtes pris sur le fait, on parle de flagrant délit. Et si c’est le cas, la procédure est rapide. Donc si on vous arrête aujourd’hui et qu’il y a une audience, on doit vous juger tout de suite. Vous connaissez votre sort. C’est comme cela qu’il a été jugé la dernière fois et condamné à trois mois de prison fermes.
Mais la fois passée, nous sommes arrivés à l’audience, elle a été renvoyée à presque trois mois. Nous arrivons après trois mois, puisqu’il est en prison, nous arrivons pour débattre de l’affaire, mais au lieu que nous débattions de l’affaire, le procureur demande un premier renvoi pour apporter les scellés alors que les scellés étaient censés être dans la salle dès le début. Deuxièmement quand il apporte les scellés, il dit qu’il lui faut un nouveau renvoi pour citer un gardien.
Dans ces conditions, vous êtes en train de faire dans le dilatoire. Vous êtes en train d’embêter !!! Parce que c’est vous le maître de la procédure, vous devriez arriver en étant déjà prêt. C’est pour cela que le débat a été houleux», explique Me Jean De Dieu Momo. Il pointe un «dossier vide» sans preuves.
Pour lui, le procès n’aurait pas dû avoir lieu puisque son client avait déjà été jugé pour les mêmes motifs. Il dénonce aussi la longue garde à vue de son client qui a été incarcéré tour à tour à la Direction de la surveillance du territoire (7 jours) et à la Direction régionale de la police judiciaire du Littoral (14 jours) avant d’être transféré au pénitencier de New-Bell, toujours à Douala.
Au cours de l’audience, il a demandé à la juge Vicky Mbangue de mettre un terme au procès et de remettre en liberté provisoire d’André Blaise Essama, défendu avec deux autres confrères. Il est accusée d’avoir décapité la statue du Général Français Leclerc qui trône à la Place du Gouvernement, situé au quartier administratif de Douala, Bonanjo. Il a plaidé non coupable lundi. Il devra de nouveau comparaître le 6 mai 2016.