Les avocats exigent la version anglaise du traité OHADA

Les Avocats Du Barreau Du Cameroun Les avocats du Barreau du Cameroun

Tue, 20 Sep 2016 Source: cameroon-info.net

Signé en 1993 à Port-Louis et révisé le 17 octobre 2008 au Québec, le traité de l’Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires (OHADA) ne compte pas de version anglaise au Cameroun. Pourtant cet important document en vigueur dans 17 pays du continent vise à sécuriser l’environnement juridique des affaires en Afrique.

Cette situation, les avocats veulent la voir changer au plus vite. La Nouvelle Expression en kiosque le 19 septembre 2016 rappelle que le 13 mai 2016, le Bâtonnier de l’Ordre des avocats du Cameroun, Jackson Ngnié kamga, a saisi le Ministre d’État, Ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Laurent Esso, pour porter à sa connaissance «les difficultés qu’éprouvent les avocats camerounais d’expression anglaise à se procurer les versions anglaises des actes uniformes» de l’OHADA.

Selon le bâtonnier, «les graves difficultés auxquelles est confrontée l’OHADA en relation étroite avec la problématique biculturelle et bi-juridique du Cameroun». Raison pour laquelle Me Ngnié Kamga suggérait ainsi au Ministre de tutelle «de bien vouloir interroger le secrétariat permanent de l’OHADA sur les raisons qui expliquent qu’à ce jour, les versions anglaises des Actes uniformes révisés ne soient pas encore disponibles».

Un autre avocat, Me Roland Abeng, a saisi cette occasion pour initier son mouvement. Il dit vouloir sensibiliser les avocats en marche de la prochaine fête de la Réunification qui se célèbre le 1er octobre. Ceci, explique-t-il, «parce que c’est le jour symbole de notre réunification. Il faut le faire par devoir de mémoire. Rien à voir avec les velléités sécessionnistes des activistes du Suthern Cameroon National Council (SCNC).

Le Cameroun réunifié aura le 1er octobre 2016 55 ans, et on n’est pas capable de traduire un texte aussi important dans la deuxième langue officielle du pays. Il ne faut pas continuer à donner raison à ceux qui soutiennent que les Camerounais d’expression anglaise sont marginalisés dans ce pays.

Et la question de la traduction de ce texte concerne tous les Camerounais, y compris les francophones dont les clients se comptent aussi parmi les anglophones du monde qui font des affaires avec le Cameroun. L’autre inconvénient au niveau national est que même l’État du Cameroun ne peut pas fournir ce texte en aux investisseurs anglophones que l’on courtise pour venir investir chez nous», soutient Me Abeng.

Source: cameroon-info.net