Les braquages reprennent à Mokolo

Braqueurs Photo d'archive utilisée juste à titre d`illustration

Wed, 14 Oct 2015 Source: La Nouvelle Expression

Après la marche des commerçants à Mokolo contre la série de braquages imputés aux militaires camerounais - deux d’entre eux avaient d’ailleurs été interpellés -, le phénomène s’était quelque peu arrêté. Ce n’était qu’une accalmie, car les braquages ont repris de plus belle dans le département du Mayo Tsanaga.

Dans la nuit du 08 au 09 Octobre 2015 aux environs de minuit, le nommé Moussa a été braqué à son domicile sis au quartier Djimeta à Mokolo par trois individus non encore identifiés. Mais selon les premiers renseignements fournis par la victime, deux des trois braqueurs portaient des treillis militaires.

En tout cas, ceux-ci ont emporté une somme de plus de 800.000 Fcfa et un téléphone portable. Avant de fondre dans la nature, les malfrats ont tiré deux coups de feu en l’air pour dissuader quelques âmes intrépides. Le lendemain, une enquête a été ouverte par la brigade de Mokolo et deux étuis de munitions ont été récupérés.

Du coup, tous les soupçons pèsent sur les éléments de l’armée de l’air basés à Mabas, aperçus dans la ville le jour du braquage. «Nous avons reçu des renseignements indiquant qu’un officier de l’armée de l’air venu de Mabas, était à bord d’une pick-up 4x4 vers 19 h et même vers 23h, nous avons encore aperçu ledit véhicule. D’ailleurs, nos éléments sont épargnés puisqu’ils ne détiennent pas des kalachnikovs "Camer.be"», affirme un élément du BIR.

Un élément de l’armée de l’air assure pourtant qu’ils ont gardé leurs armes à la compagnie de gendarmerie de Mokolo ce jour. «Il ne faudrait pas que les gens jettent l’éponge sur nous», dit-il. Pendant que les éléments du BIR et de l’armée se jetaient mutuellement les pierres, dans la nuit du 09 au 10 octobre 2015, quatre individus dont 02 porteurs détenteurs d’armes de type Ak47 et 01 détenteur d’un pistolet ont fait incursion au domicile d’un certain Doumha Déli, commerçant à Mogodé.

Les malfrats ont emporté plus de 3 millions de francs et un téléphone portable. Les populations, sorties en masse pour mettre la main sur eux, ont vu leur ardeur refreiné par deux coups de feu tirés en l’air.

Néanmoins, les bandits abandonneront sur place leur pistolet de fabrication artisanal et 02 cartouches de 09 mm. La brigade de gendarmerie de Mogodé a aussitôt ouvert une enquête qui n’a encore rien révélé. Beaucoup d’observateurs s’interrogent sur quel type de mesures faudrait-il mettre en place pour mieux sécuriser les populations qui ne demandent qu’à vivre en paix.

Source: La Nouvelle Expression