Les voyages à l’étranger des présidents des conseils d’administrations, administrateurs, directeurs généraux et directeurs généraux-adjoints des entreprises et établissements publics du Cameroun «devront désormais s’effectuer en classe affaires», a-t-on appris au terme d’une circulaire «d’application immédiate» du Premier ministre Philemon Yang, publiée mardi par le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune.
Evoquant «plusieurs dérives», observées dans le cadre desdites missions par le président Paul Biya, qui l’a instruit de prendre cette mesure, le chef du gouvernement constate que les dépenses inhérentes auxdits déplacements ont une forte incidence sur le budget des entités publiques.
M. Yang, dans son souci de rationalisation des finances publiques, s’étonne que de telles dépenses sont régulièrement engagées, alors même que ces sociétés «sont, dans la plupart des cas, régulièrement confrontées à des tensions de trésorerie et éprouvent des difficultés réelles à assurer les missions de service public qui leur sont confiées».
Ainsi, outre le fait que certaines de ces missions s’effectuent sans autorisation préalable des autorités de tutelle compétentes, leur plus-value pour l’entreprise ou l’établissement public concerné n’est pas toujours établie.
Dorénavant, en dehors de l’obligation de sélection de l’itinéraire le plus direct et le moins onéreux, à l’occasion de chaque mission, les dirigeants des entreprises et établissements publics dont la tutelle technique est assurée par la présidence de la République sont appelés à soumettre leurs autorisation de sortie du territoire à l’appréciation du secrétaire général de ladite présidence ou au Premier ministre, selon le cas.