Une réunion spéciale des chefs d’état-major des armées de la Commission du Bassin du Lac Tchad et du Benin s’ouvre vendredi matin à Yaoundé.
Depuis le début de sa phase opérationnelle, il y a un peu plus de six mois, la Force multinationale mixte de la Commission du Bassin du Lac Tchad (CBLT) et du Benin va être passée au scanner vendredi à Yaoundé.
Les chefs d’état-major des armées des pays-membres se retrouvent dans une réunion spéciale au palais des Congrès.
Une rencontre hautement stratégique avec la présence effective des hauts responsables des forces de défense des pays-membres de la CBLT et du Benin dont le commandant de la Force multinationale mixte (FMM), le général de division Lo Adeosun.
Elle a pour but d’évaluer le chemin parcouru par la FMM dans la lutte contre la nébuleuse terroriste Boko Haram. Un exercice d’appréciation, d’autocritique, d’ajustement et de remobilisation.
Hier, en présidant la réunion des experts qui a précédé la rencontre de ce matin, le général de corps d’armées, René Claude Meka, chef d’état-major des armées du Cameroun, a révélé que certaines adaptations s’imposent sur la base des réalités vécues sur le terrain. « Des propositions ont été faites qui doivent être approuvées », a renchéri le général de division Lo Adeosun. Il faisait notamment allusion aux découpages de certains secteurs.
La discussion sur les effectifs du secteur N°1 est inscrite à l’ordre du jour. Il en est de même de la composition de la composante civile de la FMM. Autre sujet d’intérêt : la coordination et la liaison entre la FMM et les opérations nationales.
Une nécessaire adaptation du concept des opérations reçues des autorités civiles des pays-membres de la CBLT et du Benin s’impose, a confié le colonel Toumba Mohamed, chef de la planification de la FMM.
Le point sur le nerf de la guerre ne sera pas occulté. Des propositions de soutien financier à la Force ont été faites à un très haut niveau politique au plan continental. Mais plusieurs promesses n’ont pas encore été réalisées. Une délégation de l’Union africaine vient de séjourner à N’Djamena pour tenter d’accélérer le processus de libération des fonds.
En attendant, la FMM suggère déjà le déploiement de son unité de police. Cette unité est restée en réserve, attendant le moment opportun qui s’impose déjà. L’unité de police de la FMM devra instamment instaurer l’autorité de l’Etat dans les zones reprises à Boko Haram.