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Dans une situation qui soulève des questions sur l'état du sport au Cameroun, il a été révélé que la délégation officielle du pays aux Jeux Olympiques de Paris 2024 sera trois fois plus nombreuse que ses athlètes qualifiés. Cette nouvelle intervient alors que le pays, autrefois considéré comme une puissance sportive africaine, ne sera représenté que par six athlètes lors de cet événement mondial.
Le 9 juillet, lors d'une cérémonie au Comité national olympique et sportif du Cameroun, le ministre des Sports a remis le drapeau national à la délégation camerounaise. Cependant, derrière ce geste symbolique se cache une réalité préoccupante.
Le Cameroun, pays de Françoise Mbango, double championne olympique (2004 et 2008), ne verra que six de ses athlètes concourir à Paris. Ils participeront en athlétisme (Emmanuel Eseme Alobwede et Linda Angoumou), judo (Soppi Anita Mbella), tennis de table (Sara Nana Hanffou) et natation (Mabe Nguelo et Sergio Guiché). Les espoirs de qualification en basketball se sont évanouis après une défaite en demi-finale du tournoi préolympique contre la Lettonie.
Ce quota de six athlètes est le plus bas depuis les Jeux de Mexico en 1968, lors de la deuxième participation du pays aux Olympiades. Cette situation contraste fortement avec le passé glorieux du Cameroun dans le sport international et soulève des inquiétudes quant à l'avenir du sport dans le pays.
La disproportion entre le nombre d'athlètes et d'officiels soulève également des questions sur l'allocation des ressources et les priorités dans la gestion du sport camerounais. Alors que d'autres nations africaines progressent, le Cameroun semble stagner, voire régresser en termes de performances olympiques.
Les Jeux de Paris 2024, qui débuteront officiellement le 26 juillet, verront les premières compétitions commencer dès le 24 juillet avec des matchs de football, de handball et de rugby à 7. Pendant ce temps, le Cameroun devra se contenter d'une représentation minimale, loin de son statut historique de nation sportive majeure du continent.
Cette situation appelle à une réflexion profonde sur les politiques sportives du Cameroun et sur les mesures nécessaires pour revitaliser le sport de haut niveau dans le pays. Le contraste frappant entre le nombre d'officiels et d'athlètes pourrait être le catalyseur d'un débat national sur l'avenir du sport camerounais.
