Armand Okol, Senacom du PCRN
Le réponse de Cabral Libii, président du PCRN à propos d'une possible coalition entre son parti et les autres de l'opposition pour la présidentielle de 2025 a suscité des réactions sur les réseaux sociaux.
Dans une mise au point publiée il y a quelques heures, le secrétaire national à la communication du PCRN a réaffirmé la pensée du président du parti: "Cabral LIBII et le PCRN coaliserons avec les leaders et les partis politiques qui auront travaillé. Même ceux et celles qui en plus du travail politique de terrain, auront aussi travaillé à le diffamer et à le diaboliser".
La rédaction de CamerounWeb vous propose en intégralité, la mise au point de Armand Okol, le Senacom du PCRN.
"Lors de l'émission 'Libre Expression' diffusée sur la chaîne de télévision 'INFO TV' du dimanche 13 août 2023, le Président National du PCRN, l'Honorable Cabral LIBII, a fait une affirmation qui a donné lieu depuis lors, à d'intéressantes réactions et interrogations.
En effet, interrogé au sujet d'une éventuelle coalition de l'opposition en 2025, il a affirmé d'entame qu'il était d'accord pour une coalition et qu'il demeurait constant depuis 2018 sur sa disposition à s'effacer au profit d'un autre candidat offrant de meilleures chances de victoire de l'opposition.
Il a toutefois précisé qu'une coalition pour une candidature unique, devait être l'aboutissement d'une coalition préalable de travail. Travail de maillage territorial, travail de sensibilisation des masses à s'inscrire sur les listes électorales, travail de mise en place des brigades de surveillance de vote. Dans cette veine, il a même évoqué une plate-forme existante qui s'inscrit dans cette optique, notamment le regroupement de 7 formations politiques à laquelle le PCRN fait partie, qui a œuvré à la rédaction d'un code électoral révisé.
Il a au renfort de ce postulat, agrémenté son propos d'une image tirée d'une vieille fable, en disant "les fourmis ne pourront pas coaliser avec les cigales. Ceux qui passent leur temps à chanter, ne peuvent pas coaliser le moment venu avec ceux qui ont passé le temps à travailler".
Cette affirmation qui en toute objectivité ne relève que de la logique, a suscité entre autres, d'étonnantes réactions, d'aucunes tentant de travestir le propos, et d'autres procédant de la pure mauvaise foi.
C'est donc le lieu de dire que Cabral Libii a tout simplement rappelé à l'opposition, l'exigence de travail. Ce n'est point en ne se contentant d'agissements médiatiques et cybernétiques que les acteurs acquièrent l'éligibilité à une coalition efficace. Mais surtout en s'investissant d'arrache-pied sur le terrain, pour agréger des camerounais à leurs projets politiques et pour repolitiser les citoyens afin qu'ils participent massivement aux élections à venir par le vote et la surveillance du vote.
Si une telle posture heurte par sa rigueur, elle a néanmoins le mérite de renseigner sur le sérieux et la détermination d'un leader politique qui ne ménage aucun effort dans les limites de ses moyens, pour atteindre son but qui est l'accession au pouvoir afin de réaliser le projet du Cameroun qui protège et libère les énergies. En effet, conscient que la mutualisation offre plus de chances à une opposition sans cesse perdante, il rappelle les indispensables préalables d'une coalition victorieuse. Et en toute franchise, seule une coalition de travail préalable offre des chances de victoire sérieuses à une coalition électoraliste. Un leader politique peut certes être représentatif par l'aura que dégage l'évocation de son seul nom ou ses envolées médiatiques. Mais ce ne sera jamais suffisant s'il n'y a pas une participation des masses et un dispositif stratégique assis sur des hommes et des femmes mobilisés et organisés sur le terrain.
Donc l'heure est au travail. Cabral LIBII et le PCRN coaliserons avec les leaders et les partis politiques qui auront travaillé. Même ceux et celles qui en plus du travail politique de terrain, auront aussi travaillé à le diffamer et à le diaboliser. Car pour lui, c'est de l'avenir du Cameroun qu'il s'agit. D'ailleurs il est loisible d'observer que des influenceurs et acteurs politiques de certains partis politiques d'opposition qui se passionnent quotidiennement à diffamer et invectiver Cabral LIBII, se sont montrés étonnamment concernés par cette interpellation, et ont révélé contre toute attente dans leurs invectives subséquentes à la sortie du Président du PCRN, l'expectative qu'ils nourrissaient jusqu'ici secrètement, de coaliser avec lui. Ils savent maintenant ce qui leur reste à faire entre deux insultes et diffamations sur les réseaux sociaux : le travail".
