Le défilé de la fête du 20 mai a été riche en images. Parmi les nombreuses images qui font le tour des réseaux sociaux, celles des trois épouses du ministre Jean De Dieu Momo à Douala font partie des plus commentées.
Les trois femmes du ministre délégué chargé de la Justice ont aussi participé aux festivités marquant la fête de l'unification du Cameroun ce vendredi 20 mai.
Les trois femmes ont cousu des tenues spéciales. leurs habits était fait en pagne à l'effigie de Paul Biya, mais pas que. En deux tons, les robes des femmes du ministre contenaient également des tissus à l'effigie du Paddec, formation politique dont Jean De Dieu Momo leur époux est le président.
Ministre depuis janvier 2019, Jean de Dieu Momo est pour plusieurs internautes une forme de « rêve camerounais ». Ceci au regard de sa trajectoire spectaculaire !
Né le 24 janvier 1960 en pays bassa, celui qui arborait encore fièrement il y a peu la casquette d’opposant du régime Biya est polygame, marié à 2 femmes dont une tanzanienne. Il est père de dix enfants.
Du haut de son mètre 90 et ses 110 kilogrammes, 62 ans, celui qui se fait aussi appeler « Fo’o Dza’ah Nk’euh Ntong Pouh » en raison de son titre honorifique dans son village Bafou à l’ouest du Cameroun. Après ses études primaires et secondaires sanctionnées par un baccalauréat, il s’inscrit à l’Université de Yaoundé. La-bas, il étudie le droit. Après ses études de droit, il exerce pendant un certain temps en cabinet avant d’intégrer le barreau camerounais en 1992.
En juin 1992, il crée le cabinet d’avocats Momo. En 2006, il travaille en tant qu’avocat au Tribunal pénal international (Tpi )pour les Nations Unies au Rwanda. Dix sept ans après le début de sa carrière, sa notoriété prend une dimension nationale lorsqu’il se saisit avec détermination du cas des « 9 disparus de Bepanda » à Douala. Dans cette affaire considérée comme son tremplin pour la vie politique, Momo s’est révélé être un activiste et virulent dénonciateur de la violation des droits de l’Homme.
Par la suite, il se présente officiellement comme candidat à l’élection présidentielle 2011 sous la bananière du Parti politique qu’il fonde : les Patriotes démocrates pour le développement du Cameroun (Paddec). Il sort 8 eme avec un score de 23 791 voix, soit 0,4918%. Momo Jean de Dieu devient un critique de premier plan du régime Biya jusqu’à l’élection présidentielle de 2018, où il prend un virage inattendu. Alors qu’on attend de voir une nouvelle fois sa candidature pour la présidentielle 2018, il choisit de soutenir le président Biya. Son engagement derrière la candidature de Paul Biya au travers du « G20 » suscite de nombreuses critiques et railleries sur les réseaux sociaux.
C’est fort de cet engagement contre vents et marées qu’il a été propulsé par décret présidentiel du 4 janvier 2019 ministre délégué auprès du ministre de la justice Laurent Esso. Jean de Dieu Momo est également auteur du livre «Au marché noir de nos libertés».