En prélude à la rentrée scolaire prévue sur le territoire camerounais le 7 septembre 2015, le ministre des Enseignements secondaires, Louis Bapes Bapes, vient de prescrire aux responsables des établissements scolaires situées dans les zones frontalières du Cameroun, «la création dans chaque établissement d’un comité de vigilance sous l’encadrement du conseil d’établissement et de l’association des parents d’élèves et enseignants (Apee), le renforcement de la collaboration avec les autorités administratives, traditionnelles et religieuses, ainsi que les forces de maintien de l’ordre et les autres partenaires à l’éducation».
Ces instructions contenues dans une lettre circulaire signée le 24 août 2015 révélée par le Quotidien Mutations, intègre également la mise en place dans les établissements, d’une «police scolaire» constituée d’élèves de bonne moralité. Celle-ci sera chargée, apprend-on, de renseigner les responsables des établissements sur les présences et les actes suspects au sein et autour des établissements scolaires.
Ces mesures rentrent dans le cadre de la lutte contre la secte islamiste nigériane Boko Haram, qui a changé de mode opératoire sur le territoire camerounais depuis quelques semaines, en privilégiant désormais les attentats suicides dans des lieux à forte concentration humaine.
De ce point de vue, les établissements scolaires qui ouvriront leurs portes au Cameroun dès la semaine prochaine, peuvent bien être la cible de ces kamikazes. D’où la vigilance prescrite par le Ministre Bapes Bapes.