Les corps de deux otages de la secte islamiste Boko Haram, des élèves 'gés de 13 et8 ans et enlevés dans la nuit du 8 au 9 mai dernier dans la localité camerounaise de Vouzi (Extrême-Nord), ont été retrouvés mercredi soir par les populations de la zone.
Cette découverte macabre intervient au moment où débute la 4ème phase de l’opération «Thunder», menée par l’armée camerounaise de part et d’autre de la frontière avec le Nigeria, sur un territoire que les services sécuritaires présentent comme l’une des derniers sanctuaires du mouvement jihadiste.
Fort de quelque 1500 hommes triés sur le volet et appartenant à l’opération locale «Alpha», il s’agit, selon des sources sécuritaires, du déploiement le plus important de l’armée camerounaise sur cette forêt touffue de rôniers de 30 kilomètres de long sur 10 kilomètres de profondeur.
Ces dernières semaines, note-t-on, Boko Haram, après une certaine accalmie, a repris ses assauts meurtriers dans l’Extrême-Nord camerounais, alternant les attentats suicides contre les populations civiles aux mines sur les axes empruntés par les soldats.
Voici un mois, s’exprimant à l’occasion de la cérémonie de sortie de la 35èmepromotion de l’École militaire interarmées (EMIA) de Yaoundé, la capitale du pays, le président Paul Biya a déclaré que la secte avait «subi de cuisantes défaites et n’en est réduit qu’à lancer des attaques sporadiques contre les populations civiles, ou à essayer de perpétrer de les attentats»