La revalorisation du montant des allocations familiales et des cotisations au menu de la 8e session ordinaire du Comité de concertation et de suivi mercredi à Yaoundé.
En début de semaine, plusieurs employés ont été surpris devant leur bulletin de solde. Leur salaire a subi une réduction en fonction de la catégorie de chacun. Une pilule un peu difficile à avaler. « Je me suis retrouvé avec 15 000 F de moins sur mon salaire. Notre employeur n’a pas pris la peine de nous informer sur les textes du chef de l’Etat relatifs aux cotisations sociales.
Prélever c’est bien beau, mais il faudrait que cet argent soit reversé pour que je ne me retrouve pas sans sous pendant mes vieux jours », confie une employée dans une entreprise privée. Une inquiétude partagée par la plupart des salariés rencontrés dans la ville de Yaoundé.
Le 15 février dernier, date de la publication de l’annexe du décret du président de la République du 21 janvier, fixant le taux des cotisations sociales et les plafonds des rémunérations applicables dans les branches des prestations familiales, d’assurance pensions vieillesses, d’invalidité et de décès, des accidents de travail et des maladies professionnelles par la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS), le directeur général de la CNPS, Alain Olivier Mekulu Mvondo Akame avait annoncé l’application immédiate dudit décret.
Ainsi, la commission tripartite s’est réunie hier à Yaoundé dans le cadre de la 8e session du Comité de concertation et de suivi du dialogue social, présidée par le ministre du Travail et la Sécurité sociale, Grégoire Owona, président dudit comité. Objectif : une meilleure appropriation et vulgarisation de ces textes tant par les syndicalistes, que par les employeurs et les pouvoirs publics.
« Il est question de mettre en relief les différentes valeurs ajoutées issues des innovations contenues dans les textes réglementaires et favorisant l’amélioration des conditions de travail des bénéficiaires, partant le relèvement du pouvoir d’achat des travailleurs », a indiqué le ministre Grégoire Owona.
« Nous avons commenté les textes, relevé ses insuffisances et les avancées. C’est vrai que tous ceux qui partiront dans cinq ans à la retraite verront leur pension augmenter. L’article 11 dudit décret a un problème parce que le relèvement du taux de cotisation doit aller de paire avec celui du plafond. C’est un oubli.
Nous avons souhaité que ce taux soit révisable tous les deux ans. Nous avons attiré l’attention du gouvernement à ce sujet », a expliqué Isaac Bissaga, président de l’UGTC. «Ces textes sont à saluer. Nous souhaitons qu’on n’attende plus longtemps pour revoir ce type de texte », a conclu Daniel Claude Abaté, président du MECAM.