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Les coulisses incroyables du 20 mai révélées au monde entier

Changement De Look Image illustrative

Wed, 22 May 2024 Source: www.camerounweb.com

Le 20 mai, le Cameroun célébrait la fête de l'Unité, mais cette célébration a été ternie par l'assassinat d'un maire, son adjoint et un fonctionnaire dans le Nord-Ouest, une région anglophone en proie à un conflit armé larvé. Selon des témoins, les trois personnalités se rendaient à la place des Fêtes de la ville de Belo lorsque des hommes armés non identifiés ont ouvert le feu sur eux. Les trois hommes sont décédés sur-le-champ et la parade du 20-Mai a été annulée.

Le maire de la localité, Ngong Innocent Akiabom, était un ancien cadre du ministère de la Santé et membre du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC, au pouvoir). Élu lors des municipales de 2020, il avait pour ambition de relever la commune de Belo, victime de près de quatre années de crise et régulièrement touchée par les soubresauts de la guerre que se livrent l'armée camerounaise et les séparatistes de l'Ambazonie. Il avait souvent fait l'objet de menaces de la part des groupes séparatistes.

Le gouverneur de la région du Nord-Ouest, Adolphe Lélé Lafrique, a condamné avec la plus grande fermeté cet acte criminel et terroriste et a assuré que les auteurs seront rattrapés et punis, ainsi que tous les autres terroristes qui se cachent encore.

Au Cameroun, le 20-Mai commémore le référendum organisé à cette date de 1972 qui consacra le passage d'une république fédérale à deux états – francophone et anglophone –, à un état unitaire. Pour les séparatistes ambazoniens, cet événement est l'un des symboles de ce qu'ils considèrent comme une assimilation forcée des anglophones par les francophones.

En amont des célébrations, les groupes séparatistes ont défendu aux populations de prendre part aux différentes activités organisées à cette occasion et ont décrété une journée ville morte. La fête nationale coïncidant cette année avec le traditionnel « lundi mort » en vigueur dans les deux régions anglophones depuis l'enlisement de la crise en 2016, les cérémonies se sont effectivement tenues dans une ambiance de ville morte généralisée.

Pour cette fête nationale très préparée et codifiée, les forces de sécurité avaient pourtant renforcé un peu plus leur dispositif sécuritaire dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest. Mais force est de constater que les populations de ces deux provinces ont globalement choisi de rester chez elles par peur de représailles.

Cet épisode tragique illustre l'état de conflit armé larvé qui endeuille toujours les régions anglophones du Cameroun et qui menace l'unité de la nation camerounaise.

Source: www.camerounweb.com