Les défis juridiques de l'opposition camerounaise : une course semée d'embuches

Biya Libii Kamto Image illustrative

Tue, 10 Jun 2025 Source: www.camerounweb.com

Alors que l'élection présidentielle de 2025 approche à grands pas, l'opposition camerounaise se heurte à des défis juridiques majeurs. Selon des révélations exclusives de Jeune Afrique, la loi électorale actuelle, qui exige que les partis aient des représentants élus pour pouvoir présenter un candidat, pourrait bien exclure certains acteurs clés de la course. Cette loi, perçue par certains comme un obstacle délibéré, a suscité de vives critiques au sein des cercles politiques.

Le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), dirigé par Maurice Kamto, est particulièrement concerné. En effet, le MRC, qui a boycotté les dernières élections législatives et municipales, ne dispose d'aucun élu, ce qui le prive légalement de la possibilité de déposer une candidature. Selon Jeune Afrique, le MRC tente de contourner cette contrainte en invoquant la nullité du mandat impératif, une manœuvre qui pourrait être contestée devant le Conseil constitutionnel. Cette stratégie audacieuse montre la détermination du MRC à participer à la course présidentielle malgré les obstacles.

Cette situation soulève des questions sur l'équité du processus électoral et met en lumière les tensions entre les différentes formations politiques. Alors que le MRC cherche à former des alliances pour contourner ces obstacles, les autres partis de l'opposition, comme le Social Democratic Front (SDF) de Joshua Osih, envisagent leurs propres stratégies pour rassembler des soutiens. Les observateurs politiques notent que cette période préélectorale est marquée par une intensification des négociations et des alliances en coulisses, chaque parti cherchant à maximiser ses chances de succès.

Les défis juridiques ne sont pas les seuls obstacles auxquels l'opposition est confrontée. Les divisions internes et les rivalités personnelles compliquent également la formation d'une coalition unie. Selon Jeune Afrique, plusieurs réunions secrètes ont eu lieu entre les leaders de l'opposition pour tenter de surmonter ces divisions, mais les désaccords persistent. La capacité de l'opposition à s'unir autour d'un candidat unique pourrait bien déterminer l'issue de l'élection présidentielle de 2025.

Source: www.camerounweb.com