Les élus de la nation ont eu l’argent après avoir menacé de boycotter la séance de clôture du mois de mars.
Le Quotidien Le Jour qui publie l’information parle de chantage. Dans son numéro du 8 avril 2016, le journal annonce que les députés de l’Assemblée Nationale ont obtenu l’argent destiné à l’entretien véhicule.
Ces fonds que les élus de la nation réclamaient depuis le début de la session du mois de mars sont disponibles depuis jeudi soir seulement.
C'est le fruit d’une action concertée des députés de toutes les chapelles politiques. «Ces derniers jours, le mouvement des frondeurs, près de soixante-dix, menés par Sali Daïrou, membre du bureau politique du RDPC et ancien Ministre a durci le ton.
Le mouvement a menacé de boycotter la séance de clôture de la session parlementaire qui prend fin ce jour», indique Le Jour.
De ce fait, poursuit notre confrère, «après moult tractations entre le président de l’Assemblée Nationale et les frondeurs, (le président du groupe parlementaire RDPC ayant renoncé à faire entendre raison aux frondeurs de son parti), le morceau a fini par être lâché hier soir: les parlementaires du Cameroun gagneront désormais, en plus de leurs autres émoluments, une prime de 3 millions de Francs CFA annuels, pour ‘‘entretien de véhicule’’. La prime était déjà disponible en – liquide- hier soir, à concurrence de 1 million, le reste devant être payé plus tard».
Le rédacteur de l’article souligne que rien n’a pu infléchir la position des représentants du peuple. «Ni l’argumentaire sur le contexte difficile, ni le ‘‘ mauvais goût’’ de cette réclamation n’ont découragé les députés qui ont tenu ferme. Leur réclamation a cependant un contexte.
En effet, nos députés, qui gagnent déjà près de 1 million de Francs CFA mensuels, auxquels il faut ajouter 1,2 millions de prime de session et 1million de prime de communication (un comble quand on sait que le RDPC a interdit toute prise de parole à des députés !) estiment qu’ils sont lésés par rapport à leurs collègues membres du bureau de l’Assemblée Nationale, qui eux ont de nombreux avantages en numéraire et en nature».
Ils voulaient ainsi obtenir les «10 millions alloués aux sénateurs au titre d’interventions, en comparaison avec leurs 8 millions de projets. Ils souhaitaient une revalorisation qu’ils n’ont pas eue.
Autre point d’aigreur, les députés s’estiment moins bien lotis que les simples fonctionnaires de l’Assemblée Nationale, dont certains, de par leur statut, gagnent mieux leur vie que des députés ‘‘ordinaires’’», fait remarquer le quotidien privé.