Les dealeurs de drogue semblent avoir adopté l'aéroport de Douala dans leurs circuits

À l’aéroport international de Douala, les douaniers viennent de tomber sur un trésor enfumé : 70 kg de drogues dures planqués dans des compresseurs d’air venus tout droit d’Afrique du Sud. Cocaïne, méthamphétamines, éphédrine… bref, de quoi ouvrir une pharmacie parallèle avec option fusée pour Mars.

La cargaison, arrivée en grande pompe par vol Rwand’Air, pèse surtout 2 milliards de francs CFA au marché noir. Le ministre des Finances, Louis Paul Motaze, a applaudi l’opération — normal, c’est rare qu’on gagne autant sans lever d’impôts.

On parle de « mécanismes de contrôle efficaces ». Mais maintenant, les vraies questions que personne ne semble vouloir poser au micro :Elle allait où, cette drogue ? Vers une villa à Bonapriso ou un ministère climatisé ? Elle appartenait à qui ? Parce que des compresseurs tout seuls, ça n’a jamais rempli un bon de livraison. Et qui l’a envoyée ? Un stagiaire distrait ou un parrain bien introduit ?

Mais chut… ne dérangeons pas l’enquête. Elle avance sûrement, discrètement, à la vitesse d’un escargot en grève. Et comme d’habitude, aucune caméra ne filmera la suite. Pas de conférence de presse. Pas de têtes qui tombent. Juste des tambours officiels au moment de la saisie, puis le silence radio.

Le vrai shoot, c’est celui qu’on donne à l’opinion publique : une bonne dose d’amnésie nationale.