Au sortir de sa deuxième session ordinaire tenue hier à Yaoundé, des résolutions fortes ont été prises et la procédure ouverte pour la délivrance des toutes premières cartes de presse de la Commission Séverin Tchounkeu. Des communiqués issus de ces assises, il ressort que les journalistes et auxiliaires de la profession désireux de posséder de ce précieux document ont du 23 novembre au 28 février 2016, pour déposer leurs dossiers au siège de l’instance, sis à l’immeuble Camnews à Yaoundé. Les pièces à fournir vont de la demande manuscrite aux justificatifs des prestations journalistes, entre autres.
Pour la fabrication, le logo de la carte de presse a été adopté et la Commission a sur-le-champ pris acte des avantages déjà négociés pour les détenteurs. Notamment avec la signature d’une convention avec le syndicat national des industries de l’hôtellerie et du tourisme, accordant une réduction de 35% sur les tarifs pratiqués pour les chambres d’hôtel. La signature d’une convention avec l’opérateur de téléphonie mobile Orange Cameroun, prévoyant entre autres, des tarifs bonifiés sur le coût des communications, une subvention de 20% sous forme de remise sur le prix des équipements…
Et la signature d’une lettre d’intention avec une société d’assurance, prévoyant la souscription à des tarifs préférentiels d’une assurance décès (6200 F par an). Au plan interne, Pascaline Pippa, chef de la cellule de communication du ministère de la Communication (Mincom) a été désignée au poste de secrétaire permanent de l’instance. Le budget prévisionnel de fonctionnement de la Commission pour l’exercice 2016 a été adopté. Mais le montant n’a pas été communiqué.
Les assises interviennent au moment où des professionnels du métier commençaient à se demander où étaient passés les membres de la Commission de délivrance de la carte de presse, depuis leur installation le 8 juillet dernier par le ministre de la Communication, Issa Tchiroma Bakary.
Lors de cette cérémonie, le patron de la Communication avait demandé à l’équipe à Séverin Tchounkeu, de « procéder à une identification sans complaisance et sans faiblesse, de ceux qui doivent accéder au mérite de la profession de journaliste et de conférer à la carte de presse, un contenu réel, pour que le titre de journaliste légitimement obtenu, offre des facilités essentielles aux vrais professionnels. »
Les assises d’hier indiquent à suffisance que la balle est désormais dans le camp des journalistes. Car les membres se sont engagés à sensibiliser les autorités sur l’exigence de la carte de presse, comme seul instrument d’identification du journaliste.