Les données numériques de Paul Biya et de plusieurs Camerounais en danger

Le Cameroun n’a pas le contrôle de ses données numériques nationales

Mon, 24 Oct 2022 Source: Emergence N°2272

Le Cameroun n’a pas le contrôle de ses données numériques nationales, selon le rapport de la deuxième édition du Forum national sur la cybersécurité et la lutte contre la cybercriminalité (FNCC) tenu le 14 octobre à Yaoundé.

En cause, « l’inexistence d’une autorité de protection des données à caractère personnel ; la gestion anarchique des données étatiques; la non-existence d’un Data center étatique dédié; l’inexistence d’un cadre spécifique lié à l’activité d’investigation numérique; l’absence d’une structure de veille en matière de cybersécurité », relève le rapport de cette rencontre organisée par le ministère des Postes et des Télécommunications.

Pourtant, il s’agit là des infrastructures critiques dont la mise hors service a un impact significatif sur le fonctionnement de l’État, ajoute le document. Aussi, le pays ne dispose pas d’un tribunal spécialisé dans les affaires du numérique. Pis, il y a le cloisonnement des structures opérant dans le domaine de la cybersécurité et la non-prise en compte de la composante cyberespace dans les corps de défense.

En outre, ce rapport révèle l’absence du droit du numérique dans les programmes de formation universitaire au Cameroun; l’absence de collaboration entre les administrations, les entreprises et les universités pour la recherche des solutions aux nouvelles attaques ; l’inexistence d’un ordre national des experts en cybersécurité ; l’absence d’une politique de reconversion des hackers; la prolifération des abonnements non désirés effectués par les opérateurs de télécommunications.

Ces constats sont faits dans un contexte où, selon l’Agence nationale des technologies de l’information et de la communication (Antic), la cybercriminalité a causé des pertes financières de 12,2 milliards de FCFA à l’économie camerounaise en 2021.

Toujours selon cette Agence, 27052 vulnérabilités ont été mises en exergue dans les systèmes de sécurité informatique des structures publiques et privées (ministères, opérateurs de télécoms, banques, établissements publics administratifs) en 2021.

Source: Emergence N°2272