Les enfants de Marafa H. Yaya lancent une campagne

Ils distribuent dans les rues de Paris des tracts aux passants, et annoncent dans les prochains jours, la diffusion d’une vidéo sur les réseaux sociaux.

Lily, Faycal et Aissatou, les trois enfants de Marafa Hamidou Yaya initient une campagne ayant pour objectif de faire pression sur le régime de Yaoundé pour la libération de leur père. Restée inaperçue depuis le début des démêlés de leur père avec la justice camerounaise, cette fratrie décide de sortir de son mutisme.

Elle distribue dans les rues de Paris - capitale de la France, où ils vivent - des tracts aux passants. Le journal L’œil du Sahel édition du 4 mai 2016 indique que les enfants de Marafa entendent par-là, «sensibiliser l’opinion internationale au sujet de l’injustice que subit leur père».

Des colonnes du journal on apprend que la progéniture de l’ex-Secrétaire d’État à la Présidence de la République entend mettre en ligne, dans les prochains jours, une vidéo qui pourra être regardée sur les réseaux sociaux.

Le contenu de ladite vidéo porte sur des explications faites par Lily et ses frères au sujet de l’éducation qu’ils ont reçue de leur père. Ils disent avoir été élevés dans la «droiture» et «l’honnêteté».

De ce fait leur père a servi le Cameroun avec ces mêmes valeurs. Pour cela, «ils demandent à la justice de libérer leur père. Ils entendent désormais aller directement au contact du public français que l’on sait très sensible aux questions de droits de l’homme», écrit le journal.

A titre de rappel, il faut souligner qu’en juillet 2015 Aissatou la deuxième fille de Marafa avait été interdite de voir son père dans sa cellule du Secrétariat d’État à la Défense. Pourtant, celle-ci était venue au Cameroun juste pour pouvoir rendre visite à leur papa incarcéré pour «complicité intellectuelle de détournements de Fonds publics».

Le 16 avril dernier, les enfants de Marafa qui distribuaient leurs tracts à la Place du Châtelet en France ont reçu le soutien de jeunes Français. Sur lesdits tracts, ils ont écrit «SOS pays en danger: le Cameroun se meurt».