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Les enquêtes reprennent à zéro, vers la libération provisoire d’Amougou Belinga et cie

Amougou Belinga

Mon, 20 Feb 2023 Source: www.camerounweb.com

Le weekend dernier ont eu lieu les obsèques du ministre des Mines Dodo Ndoke, à Batouri. Devant le Premier ministres, les ministres et plusieurs hauts fonctionnaires et responsables de sociétés d'Etat, le ministre de la Fonction publique a décidé de dire ses vérités aux assassins de son collègue.

L'opinion croyait être plus édifiée sur l'odieux assassinat de Martinez Zogo survenu il y’a un mois. Mais hélas! aux dernières nouvelles, les sources concordantes annoncent la reprise à zéro de l’enquête dès aujourd’hui, suite aux plaintes des policiers de la commission d’enquête.

Notons par ailleurs que vendredi dernier, Me Charles Tchoungang, ancien bâtonnier de l’ordre des avocats a choisi une salle de conférence de l’immeuble Ekang, sis au quartier warda à Yaoundé, vendredi dernier, pour faire le point de presse sur l’interrogatoire de ses clients, suspects de premier rang, dans l’affaire de l’assassinat de Martinez Zogo. Ainsi, Me Tchoungang, devant une assistance médusée, a révélé le contenu des différentes confrontations entre le Lieutenant-Colonel Justin Danwe et Jean Pierre Amougou Belinga.

Ainsi, comme pour répondre également au renvoi au Sed de ses clients, par le commissaire du gouvernement du tribunal militaire de Yaoundé, l’ancien bâtonnier a expliqué que les choses coincent dans cette affaire, entre autres, à cause de multiples violations, des révélations mensongères et entorses. En effet, à ce jour, 27 personnes sont gardées à vue dans les locaux du Sed, dont 22 personnels de la Direction Générale de la Recherche Extérieure, DGRE, Jean Pierre Amougou Belinga le PDG du groupe l’Anecdote, et trois de ses collaborateurs. Les éléments de la Dgre étant considérés être les auteurs du crime, et les autres les commanditaires présumés.

De ce fait, le commissaire du gouvernement du tribunal militaire de Yaoundé, après avoir entendu les suspects le 14 février dernier, les a renvoyés au Sed pour complément d’enquête. Des aller et venu qui provoquent des grincements de dents après de l’opinion publique, qui vient à se demander ce qui traîne dans cette affaire. Aussi, selon plusieurs sources concordantes, le lieutenant-colonel Julien Danwe, Chef des opérations à la Dgre, aurait déclaré lors de son audition qu’il a ordonné à ses éléments de « faire taire Martinez Zogo », à la demande de Amougou Belinga.

Notons par ailleurs que selon les mêmes sources, l'officier de gendarmerie a produit 03 versions différentes. Premièrement, il a nié connaître Jean Pierre Amougou Belinga.

Ensuite, a reconnu avoir planifié l'assassinat de Martinez avec le PDG du groupe l'Anecdote contre une rétribution de 20 millions et d'en avoir perçu 2 millions de FCFA. Ensuite, il dit n'avoir jamais planifié l'assassinat du journaliste, mais plutôt d'avoir promis lui infliger une bonne correction et non de le tuer. Enfin, il ne cite plus le ministre Laurent Esso, comme celui qui a donné le ok fatal, mais plutôt le ministre des Finances, Louis Paul MOTAZE, qui aurait alors promis le paiement du reliquat des 20 millions restants. Pour les Avocats de Jean Pierre Amougou Belinga, ces différentes versions décrédibilisent le Directeur des opérations de la DGRE.

D'ailleurs, et plus grave encore, Justin Danwe lui-même suggère une autre piste, celle d'un autre groupe qui est venu « finir » avec Martinez Zogo. Son équipe l'ayant laissé encore en vie. Il conclut lui même en disant qu'il y'a eu « un coup dans le coup ». Les conseils de Amougou Belinga ne comprennent pas comment des responsables d'une aussi prestigieuse institution comme la DGRE ont pu détruire leur carrière pour un minable pactole n'atteignant même pas 100.000 FCFA. Répondant à Me Charles Tchoungang, le conseil et avocat du lieutenant - colonel Danwe, Me Bouny Jacques frappe du poing sur la table et déclare qu’il s'agit des « faux propos ».

Et d’ajouter, « Nous avons le devoir, l'obligation comme avocat d'avoir une certaine réserve. Il n'est pas question de venir devant les médias et de vous dire ce qui se passe ...Nous sommes astreints au secret […] Je respecte Monsieur le Bâtonnier, mais des propos ont été prêtés à mon client le lieutenant-colonel Danwe . Il ne se reconnait pas dans ces propos. Et il n'a jamais tenu ces propos en ma présence. Alors j'ai été assez surpris qu'on me parle d'un deal, qu'on me parle des conversations avec le garde des sceaux ou avec le ministre Motaze , je dis non! Mon client n'a jamais indexé ces personnes-là ! Je le dis puisque c'est moi qui l'assiste . Donc qu'on cesse de manipuler l'opinion . Ces noms peuvent être évoqués dans le cadre d'autres choses , mais cela ne vient pas de mon client […] »

C’est donc probablement la dénonciation entre autres, des vices de procédure de Me Tchoungang, les versions changées du lieutenant- colonel Danwe, mais également l’absence de scène de crime qui, ont remis en question toute la procédure jusqu’ici. Me Tchoungang avait par ailleurs bien précisé que c’était inadmissible qu’on ouvre une enquête en parallèle à celle que la commission mise sur pied par le chef de l'état avait ordonnée, Et c'est clair qu’au vu de tout ce suscité, cela allait remettre la balle au centre. Rappelons que Martinez Zogo était le chef de chaîne général de Amplitude Fm et par ailleurs, présentateur vedette de la célèbre émission « Embouteillages ».

Source: www.camerounweb.com