Les hommes de l'ombre de Paul Biya : enquête sur le trio qui gère les coulisses et les mallettes d’argent du pouvoir

Etoudi Image illustrative

Mon, 28 Oct 2024 Source: www.camerounweb.com

Selon les informations exclusives de Jeune Afrique, trois personnalités discrètes mais essentielles ont joué un rôle déterminant durant le séjour genevois du président camerounais. Portrait de ces acteurs qui œuvrent dans l'ombre du pouvoir.

La gestion du long séjour de Paul Biya en Suisse a mis en lumière l'importance cruciale de certaines figures méconnues du grand public. D'après les révélations de Jeune Afrique, un trio composé de deux diplomates et d'un grand argentier s'est révélé indispensable dans la gestion des affaires présidentielles.

L'ambassadeur en France s'est imposé comme le porte-voix officiel du régime en période de turbulences. "Son intervention rapide pour démentir les rumeurs sur la santé du président n'était pas improvisée", confie à Jeune Afrique une source diplomatique. Sa convocation à Genève, selon nos informations, aurait permis de "calibrer la communication officielle face aux spéculations grandissantes."

Dans le rôle sensible d'ambassadeur en Suisse, Bindzi s'est révélé être un gestionnaire efficace des crises. Une source proche de la présidence révèle à Jeune Afrique : "Sa gestion des incidents avec les activistes et le corps diplomatique suisse a été saluée en interne." Son expertise dans la gestion des manifestations de la diaspora s'est avérée précieuse pour maintenir la sérénité des séjours présidentiels.

Le patron de la SNH occupe une position unique dans le dispositif présidentiel. "Sans Moudiki, la logistique des séjours présidentiels serait beaucoup plus compliquée", glisse à Jeune Afrique un proche de la présidence. Son intervention lors de l'épisode de l'Intercontinental illustre son rôle crucial de facilitateur financier.

La complémentarité de ces trois personnages révèle une organisation sophistiquée des séjours présidentiels à l'étranger. "Chacun a sa partition à jouer dans un orchestre parfaitement réglé", analyse pour Jeune Afrique un ancien ministre camerounais. La communication est gérée depuis Paris, la sécurité depuis Berne, et le financement via la SNH.

Pourtant, cette organisation fait face à des défis grandissants. Un diplomate occidental en poste à Yaoundé confie à Jeune Afrique : "La pression de la diaspora et l'attention médiatique internationale compliquent la tâche de ces gestionnaires de l'ombre." L'incident à l'Intercontinental a notamment mis en lumière la complexité de leur mission.

"Ce ne sont pas de simples exécutants, mais de véritables hommes de confiance du président", souligne pour Jeune Afrique un observateur averti de la politique camerounaise. Leur loyauté, testée sur la durée, en fait des piliers de la stabilité du système Biya à l'international.

La longévité de ces trois personnages dans leurs fonctions respectives témoigne de leur importance stratégique. Alors que les séjours présidentiels à l'étranger se multiplient, leur rôle devient de plus en plus crucial dans la gestion des affaires de l'État camerounais.

Source: www.camerounweb.com